Un amour très conditionnel

Un amour très conditionnel

Plus que leurs voisins, plus que leurs confrères romands, les enseignants du Jura  bernois vivent une année très particulière. Au menu politique, la session parlementaire  qui vient de s’achever, puis celle de début septembre font planer de sombres  nuages sur la profession. Laquelle ne nourrit plus aucune illusion quant à l’intérêt que  lui porte(rait) encore le Grand Conseil. LSE, LCP, des abréviations lourdes d’inquiétude.  A l’heure où paraissent ces lignes, très exactement, les membres du syndicat  apprennent ou digèrent les décisions prises en assemblée extraordinaire de Sonceboz...

A ces menaces réelles, s’ajoute, en 2013, le  scrutin du 24 novembre. Dans cinq mois, la  région votera une nouvelle fois sur son avenir  institutionnel. Un objet qui ne passionne pas les  jeunes générations, c’est bien le moins qu’on  puisse dire, quand bien même elles seules en  verront les conséquences dans leur vie professionnelle.  Quant aux plus avancés en âge, ils  sont fort nombreux à s’être lassés de la question.  Quinquagénaires pourtant frustrés lors du premier  plébiscite, puisque encore privés du droit  de vote alors même qu’ils étaient majoritairement  passionnés par les débats, ils seront certainement  nombreux à ne pas s’exprimer cette fois,  voire à glisser dans l’urne un bulletin blanc... 

Pourtant, ce désintérêt populaire – qui a l’immense  avantage de nous éviter les désastreux  affrontements des années 70 – n’empêche pas  «la question» de planer, comme un nuage évanescent,  sur tous les débats politiques cantonaux.  Les conseillers d’Etat fréquentent plus que  jamais nos vertes vallées, soudainement moins  sauvages et moins éloignées de la capitale. Nos périphériques contrées sont aimées de tous, leur  langue appréciée, leur économie et leur industrie  littéralement portées aux nues en toute occasion.  Nous sommes aimés, par ceux qui ne veulent  pas nous perdre comme par ceux qui nous  ouvrent leurs bras. 

Cette population si souvent raillée, trop  «welsche» pour les uns, trop alémanisée pour  les autres, voilà qu’elle peut relever la tête avec  orgueil...  Qu’on ne s’y trompe pas, pourtant, l’amour  qu’on nous porte actuellement ne durera pas et,  surtout, il n’aura aucune incidence positive sur  les velléités bourgeoises d’économies dans les  domaines de l’école et de la fonction publique. Et  quoi qu’il advienne de notre avenir institutionnel,  elle demeure intacte, la nécessité à long  terme, pour la profession enseignante, de se  battre contre sa dévalorisation!  

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