J'éduque, donc je lis! par Etiennette Vellas - 08/2020

J'éduque, donc je lis! par Etiennette Vellas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Philippe Meirieu. ( 2020 ). Ce que l’école peut encore pour la démocratie. Deux ou trois choses que je sais ( peut-être ) de l’éducation et de la pédagogie.
Éd. Autrement.

Des demandes d’écrire un traité de pédagogie pour avoir enfin une synthèse des recherches faites pour éduquer, Philippe Meirieu en a reçu de nombreuses. Il avait même fait le projet de relever le défi d’y répondre un jour. Mais aujourd’hui il y renonce. Et fait mieux : « Dire le plus honnêtement possible ce que fut mon chemin est devenu ma seule ambition. » Il nous offre ainsi la plus belle manière de comprendre ce qu’est un pédagogue. Et sa propre pédagogie cherchant à « faire de nos classes le lieu de l’apprentissage, obstiné et joyeux à la fois, de la liberté de penser et de la capacité à fabriquer du commun ».

Quelle fresque passionnante il nous livre, en revenant ainsi sur ses rencontres, ses lectures, ses travaux, ses engagements, ses difficultés, ses enthousiasmes ! Ce tout aux mille facettes qui lui semble avoir forgé ses savoirs et convictions actuelles.

Des « hussards noirs » dévoués à la République aux libertaires comme Ferrer, fusillé en criant « Vive l’École moderne », des célèbres accompagnants d’« enfants sauvages » aux expériences des Montessori, Freinet, Oury et de tant d’autres passionné·es moins connu·es, les pédagogues cité·es sont multiples. Meirieu, en quelques phrases nous disant leurs apports pour lui, nous donne le désir de nous précipiter sur leurs ouvrages. Comme quand il cite les philosophes et scientifiques qui l’ont marqué. Et nous révèle ses références littéraires, formant autant de briques essentielles de sa pensée d’une école pouvant aider notre société à se donner aujourd’hui un projet collectif solidaire.

En partageant les ressources qui l’ont nourri, comme enfant-élève et professeur, étudiant et chercheur, mais aussi comme père faisant au mieux et citoyen engagé, il nous montre cette polyphonie de rôles et d’expériences personnels sur laquelle se construit aussi la spécificité d’une et de la pédagogie. Alors … merci à Philippe Meirieu pour cette manière de nous faire comprendre ce qu’aujourd’hui, il lui semble le plus important et urgent à travailler ensemble, dans ce moment particulier d’incertitude face à l’avenir de l’humanité qu’il décrit dans son introduction.

 

 

2

 

Jean-Luc Zimmermann. ( 2020 ). Relations humaines et toxicité mentale. En entreprise, en formation, en groupe, en famille … Éd. Chronique Sociale.

Avez-vous vécu des relations compliquées avec un collègue, une cheffe d’établissement, un·e de vos élèves ou ses parents ? Votre environnement de travail devient-il difficile à supporter ? La rencontre avec telle personne ou tel groupe vous laisse-t-elle un souvenir cuisant ? Le mot « toxique » vous est-il déjà venu à l’esprit ? Oui ? Alors cet ouvrage peut vous être utile. Il permet de faire le tri entre les problèmes relationnels, certes pénibles, mais inhérents à la vie en société et les situations où notre intégrité physique et psychique est mise en cause. Différence essentielle. L’auteur nous donne les moyens de repérer les personnalités ou groupes réellement « toxiques », de mieux comprendre leurs modes d’action, fabriqués par les contextes de vie. Ces connaissances, à acquérir dans l’urgence ou préventivement, devraient nous permettre de mieux nous en sortir face à des situations réellement destructrices.

 

 

3

 

Olivia Vernay. ( 2020 ). Du genre déviantes. Politiques de placement et prise en charge éducative sexuées de la jeunesses « irrégulière ». Université de Genève : Cahiers 142 de la Section des sciences de l’éducation.

L’auteure se penche sur la métamorphose des politiques de placement des mineur·es à Genève entre 1960 et 1980.

À travers l’étude de l’institution de la Pommière, à cette époque foyer pour filles dites perturbées, c’est la dimension genrée des politiques de protection de l’enfance et de la jeunesse qui est interrogée.

Une mise en perspective avec le Centre de Chevrens, une institution pour garçons, met en lumière une discrimination sexuée : les filles ont été catégorisées comme « déviantes » de manière quasi irréversible. Sans formation professionnelle, elles ont été pour la plupart maintenues dans le circuit de l’assistance sociale. Contrairement aux garçons auxquels était accordé l’espoir d’une évolution positive. Des éléments essentiels révèlent la lenteur qu’a mis le champ de l’éducation sociale et surveillée à se réformer, alors même que le diagnostic des lacunes avait été posé dès les années 1950.

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