Un choix de langues

Un choix de langues

«A vrai dire, la carte de l’enseignement des langues [en Suisse] a toujours été bigarrée.» Notre dossier du mois le rappelle: le large et continu débat mené ces dernières semaines sur la place des langues à l’école – et par là dans la société helvétique –, ne date pas d’hier.

Les premières recommandations de la CDIP pour la promotion des autres langues nationales au primaire, il y a quarante ans, étaient déjà contestées côté alémanique surtout, où l’allemand est considéré comme une première langue étrangère.

Aujourd’hui, le concordat HarmoS demande d’enseigner deux langues en primaire. Les cantons qui décident ou envisagent de repousser le français (ou l’italien) au secondaire – ils ont d’ailleurs refusé le concordat – affirment que leur choix est dicté par des raisons pédagogiques (ne pas surcharger les élèves); peut-être.

Mais préférer l’anglais est une volonté politique qui interpelle les cantons latins: ils y voient un dédain affiché pour une cohésion nationale consolidée par la connaissance de la langue de l’autre. Le président du SER le souligne (p. 15): «Ce n’est pas en communiquant en anglais que les Helvètes feront vivre le caractère multilingue de la Suisse» vu comme une richesse culturelle, mais aussi économique: «Les recherches du professeur Grin montrent en effet que si les Suisses renonçaient à leur plurilinguisme, le PIB diminuerait de 10%», relève le Tessinois Diego Erba (p. 12).

Reste qu’à part au Tessin, justement, où trois langues sont enseignées au primaire avec succès, «les résultats de l’enseignement de l’allemand et de français sont assez décevants» (p. 7). Pourquoi? Tant le SER que LCH pointent du doigt le manque de temps octroyé aux cours de langues dans les grilles horaires, les moyens humains et matériels insuffisants au vu des objectifs fixés et… la pression de l’évaluation. Des notes dès la première année d’apprentissage? «Cette pratique tue la spontanéité et sans doute le plaisir d’apprendre», confirme une enseignante zurichoise de français (p. 10).

Qu’il est difficile et long de coordonner un enseignement dans un pays qui reconnaît quatre langues nationales, dont la majorité des habitants s’exprime au quotidien dans un dialecte pluriel et dont les vingt-six cantons représentent (presque) autant de systèmes scolaires! Nicht wahr?

Bonne lecture.

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