Salaires et retraites: que se passe-t-il?

Salaires et retraites: que se passe-t-il?

En l’espace de quelques mois, le SEJB s’est prononcé, dans le cadre de la procédure ordinaire de consultation, sur les modifications légales proposées pour ces deux objets. Sujet sensible s’il en est, la rémunération de notre travail quotidien n’est pas le sujet de discussion préférée de nos membres. En effet, je constate encore bien trop souvent que le simple fait d’évoquer nos salaires met «mal à l’aise» bon nombre de mes collègues. Or, comme le dit très justement le président de l’AD de la CPB: «Celles et ceux qui dorment la tête dans le sable comme les autruches risquent fort de se réveiller en grinçant des dents.»  

Certes, les difficultés économiques actuelles, avec en particulier les personnes qui se retrouvent sans emploi, suite à des «réorganisations», nous imposent une certaine retenue. La situation dramatique des employés de Tornos ne doit pas pour autant faire taire nos propres difficultés! Il y aura malheureusement trop souvent des restructurations dans le privé, avec des employés lâchement licenciés. Les enseignants n’y sont pour rien, c’est le modèle économique qui est en cause. De même, si personne n’est choqué de voir des publicités pour de la nourriture, alors qu’une partie très importante de la planète ne mange pas à sa faim, pourquoi n’oserions-nous pas parler de nos salaires, sous prétexte que d’aucuns sont plus mal lotis que nous? Il est donc plus que jamais nécessaire d’en faire un sujet de conversation, car nous devons absolument expliquer les difficultés de notre profession ainsi que ses perspectives d’avenir.

Un mal nécessaire, comme les policiers

Les enseignants de demain contribueront, comme aujourd’hui, à assurer une base de connaissances et de comportements utiles au développement harmonieux de notre société. Nous sommes donc des acteurs très importants de la capacité qu’aura notre pays à continuer à offrir des emplois et des perspectives à nos concitoyens. Or, je suis intimement convaincu que, sans une mobilisation très forte, l’école bernoise sera confrontée à des défis quasi insurmontables. Comment ferons-nous pour compenser, dans les prochaines années, les très nombreux départs à la retraite?

Autres temps, autres mœurs 

Pour que notre métier soit à nouveau une profession enviée, les salaires et les retraites doivent impérativement retrouver un niveau comparable à celui des autres cantons. J’ai la désagréable impression que bon nombre de nos élus ont encore toujours en tête l’image d’il y a 20 ans! Oui, à cette époque, les conditions de notre travail étaient enviées, car elles nous garantissaient la reconnaissance sociale, le développement personnel et un certain bien-être matériel. Mais voilà, ce tableau ne correspond plus du tout à la situation actuelle. Il y a trois ans, lorsque le SEJB avait décidé d’adopter une stratégie de conciliation, au lieu de l’affrontement stérile pour améliorer nos conditions de travail, nous espérions être à même de convaincre nos députés qu’il fallait modifier la loi concernant nos salaires, grâce à des arguments solides et inattaquables. Le fait d’avoir, par exemple, des différences mensuelles de plus de 1000 francs avec nos voisins jurassiens et neuchâtelois semblait à lui seul être un argument suffisant pour procéder à des changements législatifs. Malheureusement, depuis cet été, un nouvel élément est venu «gripper» les rouages de nos espoirs: les luttes partisanes pour les futures majorités au Grand Conseil, mais plus particulièrement au Conseil-exécutif. J’ai toujours cru et espéré que nos politiciens avaient comme principe premier le bien-être du plus grand nombre et le développement harmonieux du canton. A mon sens, faire de la politique (= légiférer) vise avant tout des objectifs à moyens et longs termes, le court terme n’ayant pas sa place à ce niveau. Or, les réactions de certains partis à la consultation de la nouvelle LSE sont à cet égard pour le moins étonnantes! Vous aimeriez connaître ces réactions? Lisez-moi dans le prochain numéro!

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