Stupeur dans la salle des maitre·sses ! La direction vient de nous annoncer que, dans un avenir proche, notre commune va passer au mode « macaron » pour le parcage des voitures. Non, il ne s’agit pas d’une douce friandise aux noisettes, mais d’une disparition de toutes les zones de parcage blanches du village au profit de zones bleues, gratuites une heure et demie, mais payantes ensuite. Et le prix du macaron sera élevé : 1300 francs par année ! Circulez mesdames et messieurs ...

Il fallait s’y attendre, puisque les villes ( Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds ) s’y étaient mises ces dernières années. Ceci pour des considérations de modération du trafic, mais peut-être aussi financières. Curieusement, même les partis de droite n’ont pas bronché devant cette nouvelle taxe et l’ont validée sans trop tousser.

Le problème ? C’est que les parkings scolaires, pour des raisons d’équité, se voient aussi passer au bleu. Du coup, fini le privilège de parquer sa voiture à côté de l’école. Et vu le prix du macaron, il y a vraiment de quoi hésiter, d’autant plus que cela fait belle lurette que nos salaires stagnent, voir diminuent en ce qui concerne le pouvoir d’achat. Il faudra alors se débrouiller, se faire voiturer ou prendre les transports publics, même chargé·es de matériel d’enseignement ou de bricolage.

Votre syndicat s’est investi. Il a contacté plusieurs directions, qui se sont montrées compréhensives mais impuissantes. Il a interpelé les autorités communales et cantonales. En vain ! En effet, cette mesure est politique et pas scolaire. Ce que les Conseils Généraux valident ne peut pas être négocié au préalable avec les associations professionnelles d’enseignant·es. Essayé, pas pu. Tant pis …

Alors ? À quoi sert le syndicat s’il ne peut pas protéger ma place de parc ? Vais-je économiser ma coti pour financer mon macaron ? Idée funeste, n’y songez pas !

En effet, d’autres dossiers, tout aussi importants pour l’école en général et pour votre quotidien d’enseignant·e en particulier, sont actuellement sur la table. Défense de nos salaires, meilleure reconnaissance salariale au cycle 1, évaluation des élèves aux trois cycles, réforme des institutions éducatives, création du futur CPNE ( voir l'article ci-contre ), réflexions sur la maturité gymnasiale, et d’autres problématiques encore. Le comité du SAEN, avec l’appui de plusieurs enseignant·es motivé·es et passionné·es, se bat chaque jour pour que votre voix soit entendue. Très souvent, les idées, les suggestions ou les modifications proposées sont réellement prises en compte par les autorités responsables de chaque chantier. Tout cela ne se remarque pas forcément, surtout si l’on ne s’y intéresse pas ( ! ), mais c’est une réalité. Le partenariat pédagogique existe réellement dans notre canton, et il ne tient qu’à vous qu’il soit encore plus fort !

Vous pensez que, de toute façon, on ne peut rien y faire ( comme pour les places de parc ) ? Ce n’est pas vrai ! Vous n’êtes pas encore convaincu·es ? Vous avez des doutes ? Rejoignez-nous le mercredi 3 novembre pour la Journée syndicale à Couvet, et nous vous démontrerons que …

… le syndicat, c’est vachement utile !