Retour vers le futur

Retour vers le futur

Voici l’an 9 que je souhaite le meilleur possible à toutes et tous. L’occasion en ce début d’année d’effectuer un bref bilan de l’an passé. Il peut être qualifié de globalement bon pour le SEJ. Plusieurs dossiers initiés dans les trois à quatre dernières années ont en effet connu un épilogue favorable. 

 

Citons en premier lieu le versement, depuis le 1er janvier 2008, de la part du 13e salaire aux enseignants des écoles professionnelles engagés «à l’heure». Jusque-là, ces enseignants ne percevaient pas de 13e salaire comme l’impose pourtant clairement le décret relatif à son versement aux employés de l’Etat. Ensuite, le Parlement, en adoptant la loi sur l’enseignement et la formation des niveaux secondaire II et tertiaire a également accepté que les enseignants de l’Ecole des métiers de la santé et du social (EMS2, anciennement ESIJ), passent du statut de fonctionnaires à celui d’enseignants, et ce dès le 1er janvier 2009. A relever que les négociations menées ont permis de démontrer un sens de la solidarité aigu chez ces enseignants puisque plusieurs ont renoncé à revendiquer l’intégralité de leurs droits salariaux pour garantir les acquis à leurs collègues qui sont encore en formation pédagogique. 

Plus récemment, le Parlement a accepté à une très forte majorité, sans opposition, la revalorisation salariale des enseignantes préscolaires. Elles auront, dès janvier de cette année, un salaire représentant les 90% de celui des enseignants primaires. Ce taux augmentera de 1% par année pour atteindre 95% en 2014. 

2008 a aussi été marqué par les négociations sur les mesures d’assainissement touchant le corps enseignant, plus particulièrement celle visant à supprimer une leçon d’allègement pour raison d’âge. D’avril à septembre, une multitude de séances destinées aux membres a permis de construire une position. Une opposition pure et simple, sans contre-proposition, n’avait aucune chance de succès. D’autres sources d’économies devaient être trouvées afin de préserver deux leçons d’allègement dès 50 ans. D’abord parce que la pénibilité de la profession enseignante est une réalité. Ensuite parce qu’il fallait éviter au maximum les pertes d’emplois liées à la réduction des heures cédées à travers cet allègement. Enfin, parce que la solution proposée par le Gouvernement allait dégager sur un temps limité les économies qu’il souhaitait. Elles allaient très rapidement s’estomper car le nombre d’enseignants de plus de 50 ans va diminuer fortement dans les cinq années à venir. Inévitablement, d’autres mesures d’économie touchant le personnel enseignant seraient alors envisagées par le Gouvernement.

Les solutions retenues ont l’avantage de créer une égalité de traitement en «droit à l’allègement » pour tous les enseignants dès 50 ans, qu’ils soient à temps partiel ou à temps complet. Leur nature structurelle ensuite assure une durabilité et doit ainsi préserver le corps enseignant d’autres mesures le touchant spécifiquement. Cette approche structurelle, et non conjoncturelle, fait que l’économie réelle risque d’être légèrement supérieure à celle souhaitée par le Gouvernement. Il s’agit naturellement d’une conséquence de la démarche et non d’un objectif. En 2008 encore, le SEJ a pu rendre publics les résultats de deux enquêtes qu’il a menées (voir n°10/08). La première concerne le temps de travail effectif des enseignants. La seconde est relative au statut précaire des enseignants auxiliaires. 

Les constatations de ces deux enquêtes seront à utiliser cette année. Dans les dossiers liés au statut du personnel pour la première: loi sur le personnel, classification des fonctions et échelle des traitements. Avec la seconde, pour s’attaquer avec énergie à ce statut d’auxiliaire, à tous niveaux d’enseignement, indéfendable et indigne d’un Etat employeur qui se veut moderne, comme le Gouvernement aime à le répéter dans sa présentation des dossiers sur les modifications du statut du personnel de l’Etat. Ajoutez à cela la carte scolaire, la loi sur la caisse de pensions, la mise en application des mesures d’assainissement touchant les personnes en formation, le statut harmonisé des enseignants du CEJEF, etc. Le SEJ ne chômera pas en 2009. Souhaitons qu’il en soit de même pour tous les Jurassiens.

 

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