Quatre ouvrages à découvrir

Quatre ouvrages à découvrir

 

 

 

1. Christian Charrière Bournazel. (2015). «Liberté d’expression, justice et fraternité». Éd. Balland.

Aucun droit n’est sans limites. Les démocraties garantissent certes la liberté d’expression, mais toutes ne s’y appliquent pas de la même manière. Les critères d’appréciation varient selon les pays, un peu, parfois beaucoup. À quelle aune mesurer les abus? Comment prescrire des sanctions qui n’entravent pas le principe de cette liberté? L’auteur, avocat, a conduit durant sa carrière de nombreux combats pour défendre cette fameuse liberté d’expression. Il dresse dans son ouvrage l’inventaire des questions et les réponses données par les lois françaises et européennes à ce propos. En rappelant les principales décisions des juges. Il s’interroge: faut-il admettre que tout puisse se dire, même ce qui choque, révolte ou fait souffrir, à charge d’être aussi libre de riposter que d’attaquer? Sa conclusion? La seule limite aux débordements de l’expression devrait résider dans la fraternité. À cultiver.

 

2. Emmanuel Pierrat (2015). «La liberté sans expression? Jusqu’où peut-on tout dire, écrire, dessiner».  Éd. Flammarion.

La cocotte siffle: le droit à la liberté d’expression est sous pression. La faute à une série d’attentats qui ont récemment secoué nos démocraties. Mais quels citoyens maîtrisent encore ce sujet sensible? Internet et les réseaux sociaux ont ajouté à la confusion: nous ne savons plus quelles sont les limites, nous ignorons nos droits et nos devoirs, souligne l’auteur, encore un avocat. Il prévient: il est temps et urgent de redire ce qu’est cette précieuse liberté d’expression, par qui elle a été pensée, ses limites et ses paradoxes. Et comment elle s’accommode des caricatures, des religions ou encore du racisme. Le but de ce livre est de définir et d’examiner la liberté d’expression afin que chacun – enseignants et parents notamment - puisse la comprendre. Et surtout la comparer avec ce qui peut ou ne pas se dire, s’écrire ou se dessiner au Danemark, aux États-Unis, en Arabie saoudite ou en Chine…

 

3. Tarik Ali et dix-sept auteurs (2015). «Je suis Charlie. Ainsi suit-il…»  Éd. L’Harmattan.

Il peut apparaître qu’un énoncé facile et consensuel «Je suis Charlie» en cache un autre: «Je suis Charlie!» du verbe suivre. La formation dans l’instant d’une masse suiveuse, rassemblée par le plus impérieux des affects de l’attroupement sous la houlette de l’autorité a été, en effet, l’un des traits majeurs de la situation nouée en France au lendemain des attentats de janvier 2015. Le trait grégaire et intolérant de ce rassemblement placé sous le signe de la tolérance a frappé plus d’un observateur étranger. Pendant quelques semaines, il n’a pas fait bon, en France, de ne pas «être Charlie» dans les écoles et les espaces publics. La censure a fait son oeuvre avec rigueur au nom de la liberté d’expression, et toute faculté critique s’est éteinte dans la presse et les médias. Ce livre collectif s’attache, avec le recul nécessaire, à analyser la face cachée de ce moment marqué par un slogan.

 

4. Ariel Kyrou & Mounir Fatmi. (2015). «Ceci n’est pas un blasphème». Éd. Dernière marge.

Ce livre est un dialogue. Entre l’artiste, Mounir Fatmi, parfois accusé de blasphème et ayant exposé dans des galeries du monde entier, et Ariel Kyrou, essayiste connu de notre monde numérique. Vifs, directs, les auteurs interrogent le blasphème sous toutes ses coutures et en tous lieux. De ses dimensions historiques à sa réalité contemporaine. Ils attaquent sans tabous les multiples «Pas touche» qu’ils repèrent dans l’actualité des événements et des débats. «Pas touche» au Prophète, au Coran, à la Bible certes, mais aussi «Pas touche» à la Famille, aux Marques, au Cache-sexe, à la Technoscience. Leur discussion, née d’un mélange d’incompréhension et de colère face à ce phénomène de société, montre à quel point la marée réactionnaire actuelle est inédite. Et mérite notre vive attention quand elle se fait autocensure envahissant non seulement la parole publique, mais aussi les lieux de création.

 

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