Oui aux horaires-blocs!

Oui aux horaires-blocs!

L’autre syndicat d’enseignants du canton (SSP) a décidé de donner le maximum de résonance aux peurs d’une partie du corps enseignant liées à l’introduction des horaires-blocs pour les 4 ans, peurs qui se sont traduites par une attitude de repli, d’opposition qui débouche sur une pétition qui vise également à exporter ces craintes chez les parents d’élèves. La peur annihile l’esprit critique et tend à stigmatiser celles et ceux qui ne partagent pas les vues de ceux qui la servent et l’entretiennent.

Une pétition qui met la pression

La pétition a créé une ambiance délétère dans l’école enfantine de notre canton: difficile de se prononcer pour les horaires-blocs sans passer pour une opportuniste prête à sacrifier ses petits élèves pour obéir aux pressions sociales et politiques qui imposent l’évolution vers les horaires-blocs. Le comité cantonal du SAEN dénonce cette situation qui est l’illustration d’une conséquence négative des effets de groupe. Certaines collègues se sentent contraintes de soutenir une pétition qui ne leur plaît pas. Le comité s’inscrit en faux contre toute manoeuvre d’intimidation.

Une pétition qui fait la part belle à l’irrationnel

L’argumentaire SSP-EN est une accumulation d’inquiétudes potentielles, voire irrationnelles ou gratuites: il ne reflète en aucun cas les réalités du terrain, celles de l’application réelle des horaires-blocs qui s’est avérée positive tant pour les enfants et leurs familles que pour les enseignantes dans les pays et les cantons qui les ont adoptés.

Application réelle des horaires-blocs, premiers retours

L’expérience pilote menée à Saint- Aubin depuis la rentrée scolaire est bien loin du fatras catastrophiste censé faire office d’argumentation de la pétition. Naturellement, des adaptations en termes de pédagogie et d’organisation ont été nécessaires pour la bonne marche des opérations. Mais le bilan intermédiaire est sans appel: les enfants ne pâtissent pas de périodes longues qui permettent de mieux entrer dans les différentes activités, de prendre plus de temps quand nécessaire, de différencier avec davantage d’efficacité. Les mères retrouvent un peu d’autonomie par rapport à des contraintes-horaires incompatibles avec une activité autre que de conduire et de rechercher son enfant à l’école! Les enseignantes ont rapidement pris la mesure du changement et ont su tirer profit de périodes plus longues qui, contrairement aux affirmations péremptoires de la pétition, sont parfaitement et positivement exploitables d’un point de vue pédagogique.

Attention au combat d’arrière-garde qui n’avive que frustration et amertume!

Nos voisins jurassiens bernois en ont fait l’expérience avant nous. Le SEJB (Syndicat des enseignants du Jura bernois) s’est battu durant de longues années et avec véhémence contre l’introduction des horaires-blocs dans son canton. Puis le canton les a imposés depuis l’an dernier. Le résultat est sans appel: les mêmes constats qu’à Saint- Aubin, que de temps et d’énergie dépensés en vain!

Un comité cantonal à l’écoute

Le comité cantonal n’a pas donné de mot d’ordre lors du lancement de la pétition, considérant qu’il ne devait pas s’arroger une autorité et un pouvoir de décision qui relèvent de chacun de ses membres.

Vu la tournure des événements, nous devons réagir et affirmer notre soutien à l’introduction des horaires-blocs. Nous ne condamnons évidemment pas nos membres qui ont signé la pétition en pensant bien faire, et cette dernière a au moins le mérite d’ouvrir un débat qui pourrait jouer un rôle constructif dans la mise en place réussie de ces fameux horaires-blocs.

Nous restons ouverts à la discussion et une certaine souplesse devrait rester de mise, notamment dans les classes à trois ou quatre degrés. Notre Chef Philippe Gnaegi s’est engagé à évaluer avec sérieux cette introduction des horaires-blocs d’ici deux ans. Il s’est montré très déterminé sur ce point. Une position aussi ferme est plutôt rare chez lui et nous ne manquerons pas en cas de problème de lui rappeler sa parole.

Nous proposons par ailleurs, si le besoin s’en fait sentir, d’organiser une assemblée générale extraordinaire du SAEN durant le mois de janvier 2011 pour faire le point de la situation, écouter celles qui appliquent déjà l’horairebloc, leur poser nos légitimes questions et présenter les contours de la nouvelle école enfantine qui sera celle qui connaîtra les changements les plus marquants avec HarmoS et l’introduction du PER (Plan d’études romand), l’horaire- bloc n’étant à notre avis que la pointe de l’iceberg.

N’hésitez pas à faire part à votre comité de vos attentes et de vos réactions. Merci de votre engagement au quotidien pour les enfants de notre canton.

 

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