Offres culturelles et sportives diminuées?

Offres culturelles et sportives diminuées?

Ainsi les heures spécifiques disparaissent. Ce système, trop lourd à gérer, produit de l’administratif à n’en plus finir et convient de moins en moins, selon la Direction générale (DGEO) et... certains collègues. Par contre, les activités en lien avec ces heures seront maintenues. La charge de travail des maîtresses de disciplines artistiques et sportives (MDAS) ne devrait pas augmenter, selon les promesses de la DGEO. Il n’empêche que l’ensemble de l’opération est à hauts risques.

Les heures spécifiques avaient été mises en place par le précédent magistrat pour tenir compte des activités organisées et menées par les MDAS, demandant plus d’heures de travail qu’une simple leçon pour une classe. Ainsi, étaient pris en considération les tournois sportifs, les médiations culturelles avec les musées, préparations aux expositions, spectacles et concerts, liens avec les orchestres professionnels, etc. C’est une offre de prestations aux élèves d’une richesse incroyable qu’il serait dommage de diminuer, sous prétexte de vouloir mieux en organiser la préparation et la conduite! Ce système avait également permis de maintenir 26 périodes d’enseignement pour les MDAS. Il y a une vingtaine d’années, la charge de travail de tous les enseignants avait été estimée trop élevée. Les généralistes avaient obtenu une demi-journée de décharge par quinzaine. Pour les MDAS, afin d’éviter que les classes ne profitent de leurs compétences qu’une semaine sur deux, les périodes de travail avaient été diminuées de deux.

Depuis, il y a une différence de deux périodes entre les généralistes (28) et les MDAS (26). Les généralistes n’ont pas vu leurs périodes réaugmenter depuis, il ne doit pas en être autrement pour les MDAS. Les heures spécifiques ont permis de mettre en évidence le travail conséquent des activités spécifiques, équivalent à deux périodes pour un plein-temps. Ce système a pour but d’inscrire 28 périodes à la grille horaire de travail de tous les enseignants primaires. Vingt-six périodes face aux élèves est un maximum dans des fonctions qui restent très sollicitantes sur le plan physique, avec les contraintes de changement de groupes d’élèves à chaque période ou presque, du matériel différent et des réorganisations fréquentes de salle, parfois des lieux de travail différents durant la semaine.

Ces conditions de travail particulières ont été prises par le système des heures spécifiques valorisant les activités importantes proposées par les MDAS. Des discussions doivent encore avoir lieu avec la DGEO pour clarifier un certain nombre de points: définition de l’activité spécifique, celle qui pourra être comptabilisée dans l’horaire du MDAS, estimation du volume de travail pour chaque activité, et surtout manière dont vont être pris en compte les projets impliquant beaucoup les MDAS au niveau de l’établissement. La DGEO souhaiterait attribuer des heures au cachet pour développer ces projets. Le problème, c’est que ça impliquerait de facto qu’elles viendraient en plus d’un horaire ordinaire et donc alourdiraient la charge de travail. Or, les MDAS ne souhaitent pas plus de salaire, mais une charge de travail identique à celle qui est la leur pour l’instant.

La SPG dénonce par ailleurs le timing de ce changement de traitement des activités spécifiques. La DGEO en a informé fin mars pour une application à la rentrée, sans possibilité de revenir sur la décision, en pleine organisation des classes, alors que le changement n’est pas clarifié dans tous ces aspects. Les directions d’établissements prennent des décisions qui les arrangent du point de vue de l’organisation des classes pour la rentrée, en faisant peser des pressions inadmissibles sur les MDAS. Nos trois commissions internes se sont mises au travail pour organiser une consultation interne, mais cela prend du temps, et il faut encore faire remonter les réflexions à la DGEO.

Espérons que les séances qui auront eu lieu courant mai auront permis d’avancer et de trouver des aménagements qui permettront à tous de mieux vivre ce changement important. Sinon, on risque bien d’aller vers des tensions importantes dans les établissements en lien avec cette fonction, une fois de plus...

Les numéros complets de la revue, les dossiers pédagogiques et les articles qui les constituent peuvent être consultés par les abonné·es connecté·es.
Faute d’abonnement, il est possible de les obtenir au format PDF. [Numéro ou Dossier : 11 CHF; Article : 2 CHF.]
Si disponibles, des éditions imprimées des numéros de la revue peuvent être commandées à secretariat@revue-educateur.net.

S'abonner Accéder au numéro complet

SER

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 59 60

ser@le-ser.ch

CONTACTS

Bureau du Comité du SER

David Rey, président Tél : 079 / 371 69 74

d.rey@le-ser.ch

Olivier Solioz, vice-président

o.solioz@le-ser.ch

Pierre-Alain Porret, SG nommé

p-a.porret@le-ser.ch

Administration

Véronique Jacquier Darbellay

v.jacquier@le-ser.ch

Educateur

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 58 80

secretariat@revue-educateur.net

Rédactrice en chef

Nicole Rohrbach Tél : 078 / 742 26 34

redaction@revue-educateur.net

Prépresse et régie publicitaire

Sylvie Malogorski Défago Tél : 027 / 565 58 43

communication@revue-educateur.net