S’il était moins dense que lors des précédentes éditions, le public des 7es Assises romandes de l’éducation, le 27 septembre dernier à Lausanne, ne s’en est pas moins montré fortement interpellé par la problématique au centre de la journée: ces ados qui, fâchés avec le scolaire, ne suivent aucune filière après leurs années obligatoires et restent dans un genre de «zone grise», à l’écart des codes d’une société qui n’a pas pu ou pas su les épauler.

Comment les retrouver et surtout, en amont, comment éviter qu’ils partent "en errance» durant des mois, parfois des années, sur un chemin où se délite la confiance en soi? Comment éviter cette exclusion-là?

Les échanges durant ces Assises – que résume notre dossier du mois – ont montré un auditoire et des intervenants très impliqués dans la recherche de solutions: ne pas promouvoir avant tout la soi-disant voie royale que seraient les études aux dépens des apprentissages, trop peu présentés, surtout dans les cantons urbains; admettre qu’à 15 ans, l’enfant ne sait pas forcément encore ce qu’il veut «faire de sa vie»; proposer davantage de stages durant le secondaire I et davantage de petits boulots après, qui évitent l’attente à ceux qui n’ont pas encore choisi une voie; accepter, aussi, que la transition entre l’école et la viedite active prenne du temps; mieux collaborer entre adultes – parents, enseignants, orientation professionnelle, accompagnants divers; et avant tout, écouter, ne pas juger, être là…

«S’ils sont en échec, nous le sommes partiellement aussi», a résumé en fin de journée Simon Darioli, «grand témoin» de ces Assises. 

Bonne lecture.