Le DIP évite les questions qui fâchent!

Le DIP évite les questions qui fâchent!

Alors que le SRED publie l’axe 1 du rapport sur l’impact de l’introduction du mercredi matin à l’école primaire, la SPG demande à la conseillère d’État l’ouverture de discussions pour régler les problèmes inhérents au mercredi matin et pour diminuer la grille horaire des élèves du cycle 2, afin de proposer une meilleure cohérence entre les trois cycles de l’enseignement obligatoire. 

Le mercredi matin a été instauré à la rentrée 2014, notamment pour permettre l’introduction de l’enseignement de l’anglais en 7P et 8P, à raison de deux périodes hebdomadaires. Le Département de l’instruction publique (DIP) avait pourtant choisi d’ajouter quatre périodes à la grille horaire de l’élève du cycle moyen (5P à 8P), soit seize périodes supplémentaires sur l’ensemble de sa scolarité, augmentation exagérée que la SPG avait combattue par référendum. 

La SPG dénonce un rapport aux conclusions consensuelles et qui ne répond pas à l’interrogation essentielle que posent les enseignant-e-s depuis quatre ans: l’introduction du mercredi matin à l’école a-t-il un impact positif, mesurable, sur les apprentissages des élèves, notamment en lecture (argument fort de la campagne en faveur du mercredi matin)? 

D’autres questions tout aussi importantes demeurent. Une rapide comparaison montre qu’avec cet ajout de 546 heures supplémentaires sur les quatre ans du cycle 2, les élèves genevois-e-s de 8 à 12 ans passent 956 heures annuelles à l’école, soit treize jours de plus que la moyenne de leurs camarades romand-e-s. Cette importante différence devrait a minima conduire l’institution à se questionner sur la fatigabilité des élèves, or cette donnée n’apparait à aucun moment dans ce rapport très attendu des enseignant-e-s publié juste avant Noël par le SRED. 

Pourtant, sur l’ensemble de leur scolarité, les élèves genevois-e-s vont désormais à l’école cinquante-trois jours de plus que la moyenne des écoliers romands, réalité soigneusement éludée avant que les Genevois- e-s n’aient à se prononcer dans les urnes. De plus, les élèves de 8 à 12 ans passent plus de temps à l’école que leurs camarades du cycle d’orientation (CO), soit 33,1 périodes de 45 minutes, contre 32 au CO! Par ailleurs, la participation des enfants à des activités périscolaires s’est également réduite; les élèves genevois finissant l’école plus tard que dans d’autres cantons et n’ayant plus que le mercredi après-midi pour se consacrer à leurs passions et se reposer. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? 

La SPG n’a cessé de relayer auprès des autorités l’exaspération croissante des enseignant- e-s face aux nombreux problèmes d’organisation au sein des écoles et à la charge de travail qui a augmenté depuis l’introduction du mercredi matin, néanmoins ces problématiques sont à peine évoquées dans le rapport. 

Loin de traiter des questions pertinentes, ce rapport analyse l’introduction d’une trentaine de postes de «soutien lecture» au cycle 1 – mesure destinée à faire passer la pilule du mercredi matin –, mais qui ne constitue en réalité qu’une réponse nécessaire au manque d’effectifs criant de l’école primaire afin de répondre aux besoins grandissants des élèves. Quant aux fameux rythmes scolaires, très peu de chercheurs/euses y travaillent et leurs conclusions ne sont pas aussi limpides ou unanimes que voudrait le faire croire le rapport. Il omet particulièrement de souligner le temps important passé à l’école par les élèves du primaire genevois. La SPG s’est toujours battue afin d’offrir aux élèves genevois les conditions d’apprentissages les plus propices. Or, sans étude précise, le jugement professionnel des enseignant-e-s reste le meilleur indicateur. Ces derniers/ères dénoncent depuis maintenant bientôt cinq ans une fatigue accrue des élèves pour des résultats scolaires stables, et une organisation du travail complexifiée, engendrant un important épuisement professionnel. 

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