Débat sur les notes – quand l’économie s’en mêle !

En février dernier, economiesuisse (re)lançait le débat sur les notes. L’organisation patronale appelle « à la mise en place de processus de sélection équitables dans les écoles, avec des évaluations pertinentes et comparables au niveau national ».

Les questions de l’évaluation, de l’orientation voire de la sélection reviennent régulièrement au devant de la scène. Chaque acteur, chaque secteur y va en général de sa petite analyse pour justifier ses attentes et ses besoins. L’organisation patronale economiesuisse souhaite relancer le débat et signale notamment que les employeurs ont besoin d’indications compréhensibles. Selon cette dernière, « l’accent devrait être mis sur les compétences décisives pour une activité professionnelle ou pour les écoles suivantes. Cela permettrait notamment de réduire les charges et les coûts induits par des tests supplémentaires ». Une attente de ces derniers compréhensible, mais qui interroge sur la pertinence et les motivations.

À qui ou plutôt pour qui sont destinées les évaluations, les notes ? Pour les entreprises afin qu’elles puissent choisir au mieux et à moindre cout leurs futur·es employé·es ? Pour les enseignant·es afin de réguler et vérifier les apprentissages ? Ou pour les élèves afin qu’ils et elles puissent prendre conscience de leur progression ? Le débat permettra à chacun·e de se faire une idée.

Un paramètre semble évident, l’école obligatoire se doit d’offrir une formation générale et des compétences dans de vastes domaines aux élèves qui la fréquentent, afin de leur permettre de s’orienter vers les domaines professionnels ou académiques qui leur sont proposés par le système suisse. Est-ce qu’à 15 ans, un·e jeune doit avoir acquis, en plus de son bagage de connaissances scolaires, des compétences décisives pour une activité professionnelle ? Le temps semble bien court pour réaliser cet exploit.