Touche pas à mon AVS

L’AVS, dont bénéficient plus de 2,5 millions de personnes, est le fondement de la prévoyance vieillesse suisse. Dans quelques jours, une votation importantissime aura lieu et les Suisses auront la chance de se positionner sur l’orientation que nous souhaitons donner à nos retraites.

À l’origine, cette rente devait couvrir les besoins vitaux de manière appropriée à l’âge de la retraite. Or l’augmentation du cout de la vie ( primes d’assurance-maladie, loyers, alimentation … ) est significative depuis quelques années et nombre de retraité·es, aux moyens limités, sont directement impacté·es par ces augmentations et ont de plus en plus de difficultés à vivre de manière décente. La Suisse, qui se considère comme un pays riche, un pays qui repose sur des valeurs sociales importantes, ne peut pas laisser pour compte celles et ceux qui ont œuvré pendant des années. Une 13e rente pour mieux vivre est donc nécessaire et l’initiative doit être soutenue.

Les craintes de certains milieux de voir l’AVS s’écrouler et les cotisations augmenter ne sont pour le moment en rien vérifiées. L’AVS réalisera un excédent annuel d’environ 3 milliards de francs. Contrairement aux scénarios les plus négatifs, sa fortune devrait augmenter à 67 milliards de francs d’ici la fin de la décennie.

L’initiative sur les rentes des Jeunes libéraux-radicaux doit être absolument rejetée. Relever progressivement l’âge de la retraite des hommes et des femmes à 66 ans d’ici 2033 afin de financer durablement l’AVS est une attaque directe à l’égard des travailleur·euses et un non-sens compte tenu de la réalité du marché du travail. Définir l’âge de la retraite sur la base d’une simple formule mathématique ne peut pas être acceptée. Les personnes qui peuvent actuellement se permettre une retraite anticipée le pourront sans doute toujours, alors que les employé·es et ouvrièr·es aux revenus moyens et modestes se verront obligé·es de travailler jusqu’à 67 ans.

J’encourage vivement les membres du SER à se rendre aux urnes pour voter et faire voter leur entourage afin de favoriser une politique sociale, juste et égalitaire. 

David Rey, président du SER