Cette année 2010 est la dernière de la Décennie internationale de promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, décidée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Des huit domaines d’action définis pour que s’étende sur le monde cet élan initié à l’aube du troisième millénaire, le premier, dont découlent tous les autres, est l’éducation. Il s’agissait – il s’agit toujours, entre autres, de réviser les programmes d’enseignement, afin de promouvoir des valeurs, des comportements et des modes de vie qui vont dans le sens d’une culture de la paix tels que la résolution pacifique des conflits, le dialogue, la recherche de consensus et la nonviolence . Notre dossier pose la question: a-t-on progressé en ce domaine dans nos écoles? Des enseignant-e-s engagé-e-s – qui «ont pris conscience que de passer d’une culture de guerre à une culture de paix, c’est opérer une révolution qui ne peut se faire sans eux» (p. 29) – proposent des pistes directement exploitables en classe. Des lectures. Des ateliers. Des cours nouveaux. Des attitudes à privilégier. Du débat. Ils livrent aussi quelques considérations: «Il faudrait accorder un peu moins d’importance aux généraux et aux batailles et un peu plus aux techniciens et aux savants qui ont rendu notre vie meilleure.» (p. 30). «Peut-être serait-il bon d’atténuer le rôle de la compétition pour accorder une plus grande importance à la coopération.» (p. 31). «A quoi servirait- il d’apprendre si ce n’est pour entrer dans un processus de compréhension de ce qu’est l’autre?...» (p. 36). Parce que le défi est de «permettre aux enfants du monde de se reconnaître suffisamment semblables pour pouvoir se parler et suffisamment différents pour avoir quelque chose à se dire.» (p. 38).