J'éduque, donc je lis - 01/2024

J'éduque, donc je lis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ilios Kotsou & Caroline Lesire (dir). (2023). La puissance des liens. Éd. L’Iconoclaste.

Le bandeau du livre annonce son ambition. Expliquer comment les liens aux autres, au monde et à soi nous rendent plus forts.

Des philosophes, des psys et des chercheur·es de premier plan nous racontent ces fils qui nous tissent : liens du corps, des sentiments, de l’entraide, du soin. Ils et elles décrivent la puissance de leurs connexions. Et nous apprennent à les cultiver. En reconnaissant pourquoi on est plus fort·es à plusieurs. Comment les mots nourrissent nos liens. Comment on peut réparer le lien souvent cassé à la nature. Comment, en chacun·e et dans le monde, tout est intimement lié.

Rappeler que, dès les premiers mois de la vie, l’enfant développe l’empathie qui fondera ses relations sociales, c’est réinsister sur ce besoin des autres que nous avons. Non seulement pour survivre, mais vivre. Une anthologie de textes sur l’amitié, l’amour, la connexion à la nature et à soi-même, clôt cet hymne à l’altérité.

 

 

2

 

Sébastien Ponnou, Xavier Briffault & Frédérique Chave. (2023). Le silence des symptômes. Enquête sur la santé mentale et le soin des enfants. Préface de Sylviane Giampino. Éds. Champ social.

Ce livre interroge les politiques publiques de santé mentale de l’enfant de ces vingt dernières années, tant du point de vue des pratiques que des dispositifs de soins, d’éducation et d’intervention sociale. Fondé sur des synthèses de la littérature scientifique internationale, il met en exergue un déséquilibre chronique entre la demande et l’offre de soin en santé mentale de l’enfant. Mais aussi une augmentation continue de la prescription de médicaments psychotropes, en contradiction avec les consensus scientifiques. Il y a urgence à agir face à la souffrance des enfants, au désarroi des parents, à l’épuisement des équipes de soin et d’éducation. Les auteur·es alertent, mais rassurent. Des solutions existent. Les approches pluridisciplinaires des questions de santé mentale des sciences humaines et sociales le répètent : il faut mettre en œuvre une écoute réelle, et non rêvée, de l’enfant sujet. 

 

 

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Luc de Brabandere. (2023). Petite philosophie des algorithmes sournois. Éds. Eyrolles.

Tous les jours un peu plus, ChatGPT, les réseaux sociaux et autres algorithmes influencent notre façon de nous informer, d’acheter, de travailler, de voyager, et même notre façon d’aimer et de penser. Ce qui n’était il y a cinquante ans qu’une simple méthode de programmation change aujourd’hui notre société en profondeur.

Luc de Brabandere est né avec l’informatique. Lors de ses études à l’École Polytechnique de Louvain, il découvre les algorithmes et publie en 1985 déjà Les Infoducs, un premier essai sur ce qui ne s’appelait pas encore internet. Dans ce septième opus des Petites Philosophies, il aborde avec tout son talent de vulgarisateur le fonctionnement et l’impact des algorithmes sur la vie de tous les jours. Il en précise également les limites et invite la lectrice et le lecteur à la créativité et à la responsabilité. À découvrir aussi chez le même éditeur, sa Petite Philosophie des arguments fallacieux (2021).

 

 

3

 

Elisa Beiram (2023). Le premier jour de paix. Éd. L’Atalante.

Commencer l’année avec une utopie … C’est raisonnable ! Ce second roman d’Elisa Beiram ravira celles et ceux qui sont en quête tant de réalisme que d’imaginaire positif.

Nous sommes en 2098, au bord de l’effondrement total. Famines, guerres, changement climatique. Tout incite au désespoir. Pourtant, l’espoir est toujours là. Il est peut-être trop tard pour éviter des cataclysmes, mais Elisa Beiram refuse de nous faire baisser les bras. Le futur n’est pas à jeter à la poubelle ! Le monde n’est pas encore post-apocalyptique. Certain·es œuvrent à trouver une solution pour instaurer la paix comme système sociopolitique durable. C’est l’idée maitresse du roman : la paix est possible entre tous les êtres humains. Non comme objectif, mais comme solution à nos problèmes actuels. Loin d’être naïve, l’écrivaine lucide, engagée, usant d’un ton décalé à souhait, propose une fiction, enrichissante, ludique.

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