Ce printemps, les conditions de travail des enseignants ont fréquemment été attaquées ou raillées par les politiques et par la presse: acceptation du décret concernant l’examen des tâches et des structures de l’Etat (ETS1), publication biaisée des salaires 2014, informations erronées et vives discussions au sujet des droits accordés aux enseignants siégeant au Grand Conseil, etc. Dans ce contexte tendu, il nous a semblé important de rappeler la réalité de notre travail. En surfant sur internet, un document a attiré notre attention: il s’agit d’un texte rédigé par Stacy Bonino, enseignante dans une école primaire du New Jersey. En voici une traduction.(1)

«Je suis un conseiller et un psychologue pour un enfant qui a des problèmes.

Je suis un policier qui maîtrise un enfant lorsqu’il devient violent.

Je suis un agent de voyages organisant les excursions de l’année scolaire.

Je suis un confident qui essuie les larmes d’un enfant triste.

Je suis un banquier récoltant de l’argent pour une multitude de raisons différentes.

Je suis un bibliothécaire proposant et présentant des livres.

Je suis un médiateur qui doit désamorcer les inévitables petits conflits.

Je suis un médium qui apprend à savoir ce que les autres pensent.

Pendant la journée, je remplace les parents.

Je suis un médecin qui remarque qu’un enfant se sent mal.

e suis un homme politique qui doit connaître les lois et savoir repérer une supercherie.

Je suis un planificateur d’événements pour les fêtes de fin d’année scolaire.

Je suis un architecte d’intérieur décorant la salle de classe.

Je suis un journaliste commentant l’actualité.

Je suis un détective résolvant de petits mystères et mettant fin au suspense.

Je suis un clown et un comique qui fait rire les enfants.

Je suis un diététicien s’assurant que les enfants aient un repas.

Quand on s’écarte des valeurs importantes, je deviens un prédicateur.

Mais je suis fier d’avoir à endosser ces rôles parce que… je suis fier de dire: Je suis enseignant.»

Et vous, qu’ajouteriez-vous à cette liste?

(1) Par souci de lisibilité, le texte est traduit au masculin uniquement.