Les trois coups ont été frappés il y a quelques jours… le rideau vient de tomber: la Semaine romande de la lecture, édition 2014, a vécu, du moins en ses dates officielles.

Elle se poursuit sans nul doute dans les classes dont les enseignantes et les enseignants ont saisi le thème de cette année: convoquer le théâtre pour amener encore plus de lecture dans la vie. «Regarder, comprendre et décoder en permanence le réel, c’est ainsi que le théâtre a été inventé à partir du quotidien», souligne le comité de pilotage de la Semaine dans le dossier du présent numéro qu’il a réalisé pour son invitation à monter sur scène.

Celles et ceux qui y initient les enfants et/ou les jeunes, le savent bien et les études et recherches le confirment: «Le théâtre à l’école est un formidable moyen d’intégrer une pléiade de ressources langagières, expressives, corporelles et créatives». Du jeu symbolique – essentiel – des tout-petits au jeu théâtral se développent, entre tant de capacités, la prise de conscience du temps et de l’espace, ainsi que la relation aux autres. Théâtre et lecture/écriture sont tellement imbriqués que le plaisir à pratiquer – ou à voir – l’un ne peut que s’ajouter à celui de jouer avec les autres. Par exemple avec la technique du cut-up où l’on emprunte pour créer: «(…) il n’y a ni juste ni faux: uniquement des imaginaires qui se rencontrent et se percutent.»

«C’est plus que jamais la scène en tant que terrain de jeu, champ exploratoire, qui m’intéresse», confie pour sa part Fabrice Melquiot, comédien, écrivain et directeur de théâtre: «On est là pour creuser l’existence, qu’on dramatise afin de la penser (…) Etre ensemble, c’est une telle utopie.»

Bonne lecture.