Inquiétudes pour l’école neuchâteloise

Inquiétudes pour l’école neuchâteloise

 

La restructuration de l’Etat neuchâtelois, avec à la clé une modernisation du  canton qui passe notamment par le renforcement de synergies dans l’espace  BEJUNE (sécurité, éducation, santé, etc.), n’est pas encore achevée. Le secteur  de la formation, qui ne bénéficie pas de puissants appuis politiques,  risque encore de subir des coupes claires si les enseignants et les parents  d’élèves ne font pas bloc pour s’opposer à la poursuite d’économies qui péjorent  sensiblement les conditions de l’exercice de la profession enseignante.

Une majorité du Conseil d’Etat, derrière  Mme Gisèle Ory, a décidé pour des  raisons politiques (ménager le Haut du  canton) et politiciennes (assurer sa  réélection) de suspendre les efforts de  rationalisation du système hospitalier neuchâtelois, avec comme conséquences  le maintien de surcoûts en matière de politique sanitaire, sans  aucune amélioration économique ou  médicale pour les assurés et citoyens  neuchâtelois.  Les économies qui ne seront pas réalisées  dans le domaine de la santé se  feront-elles en partie dans celui de la  formation, là où les coupes budgétaires  et les restructurations diverses font  moins de vagues, car elles paraissent  sans conséquences à court terme, n’hypothéquant  «que» l’avenir de notre jeunesse? 

1) M. Philippe Gnaegi, le champion des  économies 

M. Philippe Gnaegi a-t-il apporté son  soutien à Mme Gisèle Ory dans la poursuite  d’une politique hospitalière trop  dispendieuse pour notre canton? Si  c’est le cas, les enseignants du canton  ont du souci à se faire. En effet, la seule  promesse que le chef du département  de l’éducation a tenue depuis son arrivée  au pouvoir est la poursuite inexorable  d’économies dans l’école neuchâteloise,  notamment dans le post-obligatoire.  Comme les déficits du canton sont  toujours à l’ordre du jour et qu’il ne faut  pas s’attendre à ce que le monde politique  prenne le taureau par les cornes  en matière de politique hospitalière, les  autres secteurs de la Fonction publique  ne devraient-ils pas s’attendre pas  à morfler de nouveau, instruction  publique en tête? 

2) Les réformes en cours dans l’école  neuchâteloise 

M. Philippe Gnaegi a succédé à un trou  noir, Mme Sylvie Perrinjaquet, invitée il  y a peu et de manière tout à fait justifiée  par le corps électoral neuchâtelois à  quitter la politique active. Son bilan à la  tête de l’école neuchâteloise fut au-dessous  de tout, et son successeur ne pouvait  que bénéficier de la comparaison.  Quand il s’agit d’économiser, M. Philippe  Gnaegi ne consulte pas les syndicats  d’enseignants. Mais, contrairement  à sa devancière, il travaille dur, dirige  son département et peut compter sur  de solides majorités au Grand Conseil,  ce qui ne facilite pas la tâche des défenseurs  de l’école neuchâteloise.  La plupart des réformes entreprises et  menées durant la législature répond à  une volonté d’économiser dans la formation.  Dans ces conditions, réforme ne  signifie donc pas nécessairement amélioration.  Faire mieux avec moins relève  de la croyance idéologique, pas de l’ambition  politique. Faire mieux avec les  mêmes moyens confine souvent à la  gageure: réformer le système des  filières du secondaire I sans adjonction  d’argent supplémentaire n’est peut-être  tout simplement pas réaliste. 

3) Et les perspectives d’avenir? 

Seul un redressement des finances de  notre canton permettra de redonner des  couleurs à notre école, notamment une  amélioration des salaires enseignants  dans les deux premiers cycles HarmoS.  Le destin de notre chef Philippe Gnaegi  avec qui le dialogue, exigeant mais  nécessaire, a été rétabli n’est quant à lui  pas encore connu. Si sa réélection  semble assurée – on ne voit pas pourquoi  l’électorat de droite ne lui renouvellerait  pas sa confiance –, deux cas de  figures nourrissent les inquiétudes des  enseignants neuchâtelois. Le premier  est le départ de M. Philippe Gnaegi du  département de l’éducation pour celui  de l’économie, ce qui lui éviterait d’assumer  dans la durée les conséquences  des mesures d’économies qu’il a décidées.  Le second est qu’il débute son  second mandat à la tête du département  de l’éducation comme le premier,  avec de brutales mesures d’économies  prises sans concertation, avec le risque  réel d’allumer une sorte de guerre scolaire  que pourtant personne, M. Philippe Gnaegi en premier lieu, n’appelle de ses vœux.  

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