Il était une fois un enseignant titulaire, seul dans sa classe, un lundi matin. Le calme régnait et tout était prêt. Satisfait des préparatifs pour la journée de classe à venir, il s’est laissé aller à quelques instants de rêverie...  

Une douce mélodie invite les enfants souriants à prendre congé de leurs camarades et à rejoindre, dans le calme et la sérénité, les différents vestiaires. Les déplacements s’effectuent dans un calme et une quiétude quasi monastique. Arrivés au vestiaire, le changement s’opère en un éclair, sans empiéter sur la zone de confort du voisin.

Un large sourire se lit sur le visage des enseignants qui saluent chaque élève individuellement en échangeant quelques mots sur l’humeur du jour. Le début de la classe est ritualisé par des actions, des différents emplois et un exercice positif.

À tour de rôle, les matières sont introduites de manière ludique, interactive et se terminent par une synthèse coconstruite. Une trace écrite est déposée sur la plateforme d’échange «école-maison ». Tous les échanges tiennent compte des capacités différenciées des élèves. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. La régulation des interactions se fait entre les pairs. L’enseignant se transforme en chef d’orchestre et intervient ponctuellement pour encourager, soutenir et apporter certaines impulsions. Il n’oublie par d’enseigner et individualise ses aides pour optimiser les capacités des élèves. Les objectifs généraux du Plan d’études romand sont atteints.

Lors des différents échanges et des entrevues avec les parents, l’enseignant est à l’écoute de ces derniers pour mieux cerner l’élève dont il a la charge. Les partages des expériences scolaires et familiales permettent aux deux parties de mettre en place des stratégies adaptées aux points forts et aux lacunes de l’enfant. En cas de besoin, un accord commun est trouvé pour faire appel à des spécialistes disponibles dès le lendemain.

Ces interventions sont précoces, rapides, limitées dans le temps pour agir efficacement sur la problématique du moment. La chaîne des décideurs est limitée et elle privilégie les actions constructives et valorisantes pour l’enfant. Les ressources nécessaires sont allouées sur simple demande et présentation d’un projet en lien avec le développement harmonieux de l’élève.

Les périodes d’évaluations viennent attester des progrès et de l’évolution du jeune. Les objectifs atteints avec aisance sont récompensés et pour les insuffisances, une régulation dans les prochains jours est mise en place. Ce processus amène chaque élève vers un épanouissement de ses forces tout en agissant positivement sur ses lacunes.

À la fin des demi-journées, un bilan collectif est fait. Les volontés d’améliorations sont largement partagées par l’ensemble des intervenants. Une flexibilité est nécessaire entre l’articulation des nombreuses matières enseignées et les attentes grandissantes des milieux parentaux et patronaux. Les retours positifs sont légion et les félicitations se transmettent entre intervenants.

Tout d’un coup, trois notes de musique retentissent dans la classe. L’enseignant est tiré brusquement d’un sommeil sain et profond. Il se retrouve en deux temps trois mouvements pris dans le tourbillon des leçons journalières. Il jongle entre les matières, les demandes des élèves.

Dans un coin de son esprit, il conserve ses songes, des idées novatrices qui font évoluer l’école d’aujourd’hui vers celle de demain.

PS: Pour réaliser ce rêve d’une école «parfaite », n’oubliez pas de la commander au Père Noël ou alors de vous y atteler par petites touches journalières.