Elève en retard, en échec, aux besoins particuliers ; enseignement spécialisé, différencié, compensatoire… L’appui pédagogique – et les multiples formes qu’il peut prendre – fait partie des préoccupations majeures du monde scolaire depuis longtemps, et davantage encore aujourd’hui où l’intégration, son principe du moins, part au front des classes.

Notre premier dossier de l’année explore quelques-unes des (nombreuses) questions qui se posent toujours autour du soutien que se doit d’apporter l’école à ceux qui peinent, quelles qu’en soient les raisons, à suivre le programme « officiel ». Par exemple, faut-il laisser l’enfant en difficulté d’apprentissage dans sa classe ou non ? Les recherches montrent que le risque est réel que l’élève sorti du groupe, pour un appui ponctuel ou à long terme, reste en décalage : pendant qu’il « rattrape ses retards », la classe ordinaire, elle, poursuit ses apprentissages… Comment éviter que l’écart ne continue de se creuser ? Quel type d’aide proposer ? Qui en décide ? Quelle marge de manœuvre laisser à l’enseignant d’appui et/ou au co-enseignant ? Quelle(s) coordination(s) mettre en place ?

Les réponses se cherchent et se trouvent, entre autres, dans les bases légales posées par les cantons, dans l’investissement consenti par l’institution, mais aussi dans le projet pédagogique et le diagnostic précis des difficultés de l’élève, et, surtout, dans la communication et la coopération entre enseignants. Avec, encore, une question : quelle formation proposer aux enseignants d’appui ?

Bonne lecture.