Eduquer, est-ce contrôler?

Eduquer, est-ce contrôler?

«Au final, le pouvoir sur le savoir revient-il à l’Etat, au marché, à la science, aux enseignants, aux parents, à la politique, aux lobbies, à l’argent, aux moteurs de recherche, aux réseaux sociaux ou aux citoyens organisés collectivement? »…

Vaste question que celle abordée par notre dossier de la rentrée, proposé à l’occasion de la tenue à Genève, ce prochain 11 septembre, du 13e colloque international du réseau Recherche en éducation et formation (p. 2).

Un détour par l’Histoire (p. 4) nous rappelle que l’Eglise a perdu ce pouvoir – jusqu’alors absolu - avec l’invention de l’imprimerie. De siècle en siècle, l’évolution a mené vers une éducation soumise aux lois d’un marché où «le savoir lui-même prend des allures d’un bien marchand» (p. 5). Avec comme corollaire, globalisation en marche, «un mouvement de standardisation qui s’impose au niveau européen, pour ne pas dire mondial» (p. 6) et qui touche aussi les pratiques évaluatives. Un appel, là, est lancé pour ne pas se contenter de la norme et pour oser «le sens critique en confrontant des points de vue contradictoires» (p. 9).

En matière d’enseignement spécialisé, les injonctions politiques sont souvent, on le sait, incohérentes, y compris pour la formation des enseignants. Or, ceux-ci, pour composer avec les multiples attentes, ont besoin d’«acquérir des outils de pensée et d’action» et donc d’«objectifs de formation incluant le repérage et la prise de conscience des paradoxes et des contingences contextuelles pouvant affecter voire empêcher l’activité professionnelle» (p. 12).

S’agissant des difficultés d’apprentissages des élèves, «dans bien des cas, c’est l’écart entre culture scolaire et culture non scolaire qui permet de rendre compte de ces difficultés. Voir les choses ainsi, c’est pour les enseignant sortir d’une pensée de la fatalité de l’échec scolaire » (p. 14). Contrôler l’éducation, c’est aussi utiliser la recherche et ses résultats. Dans ce domaine, pour les enseignants, «le sentiment général est que la recherche est passée au service de l’institution et de la hiérarchie» (p. 16)… Les chercheurs, les chercheuses, contrediront-ils?

Bonne lecture.

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