Du donnant-donnant, sans tout mélanger

Du donnant-donnant, sans tout mélanger

Comme nous l’annoncions dans le numéro 7/2013 de l’Educateur, le Parlement jurassien a à se prononcer jusqu’à la fin de l’année sur deux textes fondamentaux pour la fonction publique: la nouvelle loi sur la Caisse de pensions (CPJU) et le nouveau décret sur les traitements applicables à tous les employés (administratif et enseignement) de l’Etat. Le premier texte est sous toit. Le second doit l’être, si le Gouvernement veut respecter ses engagements, à la fin de l’année pour une introduction en 2014.

Le Gouvernement et la Coordination des syndicats de la fonction publique (CDS) ont eu l’occasion d’échanger longuement et régulièrement sur ces deux objets. Les employés de l’Etat ont accepté de faire des efforts phénoménaux en ce qui concerne l’assainissement de la Caisse de pensions, notamment en passant à la primauté des prestations. Environ deux tiers des efforts financiers nécessaires au plan prévu par le Gouvernement reposent sur des pertes réelles pour les employés. Sans oublier qu’en tant que contribuables ils participeront aussi à l’effort financier de l’Etat, particulièrement léger en comparaison intercantonale.

Dans la corbeille de l’accord, les syndicats ont donc accepté de ne pas s’opposer aux mesures prévues, dont le passage à la primauté de cotisations avec à la clé des pertes de l’ordre de 25% pour certains assurés sur leur rente future, et une augmentation de fait de l’âge terme. En contrepartie, les mesures transitoires prévues lors de la dernière modification de la loi (février 2010) sont maintenues et des mesures d’accompagnement pour les quinquagénaires et plus, mesures destinées à atténuer quelque peu les effets du changement de système, ont été introduites. Les employés qui auront 58 ans avant le 1er février 2015 pourront ainsi partir sereinement en retraite, sans précipitation pour ne pas perdre exagérément sur leur rente.

Nous ne pouvons clore ce chapitre sans faire part ici de notre soutien et de notre reconnaissance aux membres du Conseil d’administration de la Caisse de pensions qui ont dû naviguer dans un contexte international difficile. Des députés se sont sentis obligés, à la tribune, de s’en prendre à ces personnes et à quelques employés de la Caisse ou de l’Etat, parfois outrageusement et à la limite de l’insulte. Ce n’est pas acceptable à nos yeux. Surtout que les mêmes n’ont même pas fait allusion aux responsabilités dans la crise de banques comme feu Lehman Brothers, ou la encore très spéculative Goldman Sachs, sans oublier notre chère (je pense à ce qu’elle nous a coûté) UBS!

Merci donc, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’administration, pour votre engagement en cette période tourmentée. Une autre contrepartie obtenue par la CDS est l’entrée en vigueur, simultanément à la loi sur la Caisse de pensions, c’est-à-dire au 1er janvier 2014, du Décret sur les traitements. Si les principaux perdants dans le cadre de la loi sur la CPJU se trouvent chez les jeunes assurés, les principaux gagnants dans le Décret seront les jeunes collaborateurs de l’Etat. Cela ne compensera pas intégralement les pertes sur les pensions, mais les gains possibles sur une carrière de 40 ans, s’entend, ne sont pas négligeables.

Nous attendons donc de la part des autorités qu’elles renvoient l’ascenseur aux employés par rapport à leur attitude dans le dossier de la CPJU, en introduisant la nouvelle échelle de traitement au 1er janvier 2014.

Des signes au moment où nous écrivons ces lignes (4 octobre 2013) vont dans le sens de ce que nous souhaitons. Il faut rappeler encore que le décret est un passage obligé avant l’entrée en vigueur de l’évaluation de l’ensemble des fonctions de l’Etat. C’est à ce moment-là qu’un débat politique se fera sur le positionnement des curseurs qui détermineront la masse salariale de l’Etat. Et n’oublions pas non plus que le projet OPTI-MA devrait permettre de définir des prestations pouvant être abandonnées par l’Etat.

Le débat politique sur cet aspect interviendra aussi à ce moment-là. Un peu plus finement, nous l’espérons, que par la question-sondage posée ce jour par la presse locale, après la présentation d’un budget au déficit ridicule (0,6% des rentrées) dans le Jura: «Faut-il trancher dans les prestations de l’Etat?» Une question qui développe inévitablement des commentaires, anonymes pour les lecteurs, qui s’en prennent avec joie aux requérants d’asile, aux étrangers, aux frontaliers, et, bien sûr, aux fonctionnaires et enseignants. Espérons que leurs auteurs y trouvent au moins un peu de plaisir.

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