Des ouvrages à découvrir...

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1. Philippe Haeberli, Maria Pagoni, Olivier Maulini (dir). (2017). «La participation des élèves: effet de mode ou nécessité?» L’harmattan.

Au fond, c’est quoi «la participation» des élèves? Ce livre la questionne, les recherches présentées la défendent. En rappelant, pour ne point être dans une accusation facile des adultes, que l’enseignant est pris dans cette immense mâchoire entre d’un côté ses élèves dont il faut reconnaître la parole, de l’autre les autorités scolaires à qui il faut obéir. Pris aussi dans le cours de l’histoire qui détourne souvent les pratiques faisant une large place à la participation des élèves, comme le conseil coopératif ou diverses situations d’apprentissage, de leurs origines et leurs finalités premières. En étudiant des démarches plus ou moins innovantes, le livre différencie les effets de mode et l’évolution profonde du lien démocratique travaillé à l’école. Saluons les présentations limpides des quatre parties par Olivier Maulini, et la conclusion dynamique de Richard Étienne et François Audigier.

 

2. Jean-Pierre Siméon. (2017). «La poésie sauvera le monde. Printemps despoètes.» Éd. Le passeur.

L’auteur, directeur artistique du Printemps des poètes, pense qu’il est urgent de restituer à notre monde la parole des poètes. Parole rebelle à tous les ordres établis. Sans la voir comme porteuse de solutions immédiates à nos problèmes actuels, elle ne lui semble pas moins indispensable. Parce que chaque poème est l’occasion pour toutes et tous, sans exception, de sortir du carcan des conformismes et consensus en tous genres. Langue insoumise, elle libère nos représentations du réel. Et sans que réellement on l’entende, fait l’éloge dont nous avons besoin, de la vie pour elle-même. À l’heure d’un monde sans boussole, l’enseignement se doit d’ouvrir à la poésie. Non pas une poésie tartufesque d’un humanisme déchu, mais une poésie diapason à laquelle accorder l’essor des consciences, en nous faisant éprouver le commun, entrevoir les vraies priorités, en pleine conscience de nos fragilités.

 

 

3. Edwy Plenel. (2017). «Le devoir d’hospitalité. L’humanité n’est pas assignée à résidence!.» Éd. Bayard.

Politiques, géographes, historiens, démographes, nombreux sont les chercheurs qui documentent la complexité de la migration. S’ils étaient lus, mieux écoutés, émergerait cette pédagogie qui manque, capable de dire les difficultés objectives de l’accueil et de l’intégration. Tout en énonçant cette vérité que nous n’avons plus le choix. Sauf à nous couper du mouvement du monde et de l’exigence d’humanité. Les trente pages de ce livre peuvent nous aider à comprendre qu’un des axes à travailler à l’école est la remise en cause de ce paradigme de l’immobilité qui fait voir la migration comme une anomalie. Expliciter la réalité durable d’une humanité en mouvement. Faire comprendre que l’être humain n’est pas assigné à résidence. Qu’il a le droit fondamental de se déplacer en quête de justice, de bouger à la recherche du bonheur, de cheminer par souci de dignité. Bref, de faire mouvement pour mieux vivre.

 

 

4. José Jaecklé et Marc Marelli. (2017). «C’était (pas?) mieux avant. Quelques propos sur l’école genevoise d’antan et d’autres domaines.» Éd. Slatkine

Deux instituteurs à la retraite ont réuni une sélection d’articles qu’ils avaient publiés dans l’Educateur, bien avant la naissance d’internet. Quasiment de la Préhistoire! Mais ces textes rappellent des souvenirs à leurs contemporains et permettent d’évaluer les changements accomplis depuis. C’était mieux avant? Nos deux compères se gardent bien de l’affirmer, indiquant, par exemple, que la mixité généralisée dans les écoles primaires et secondaires de la ville de Genève remonte à 1969, date du premier homme sur la lune! Et qu’il y avait alors du racisme à l’encontre des écoliers italiens, ces pauvres «piafs». On a hélas aujourd’hui d’autres «têtes de Turc»… Le mérite de ce livre est de nous restituer le climat d’une époque. Quand certains responsables assuraient que confier la direction d’un établissement scolaire à une femme était impossible, car au-dessus «de ses forces intellectuelles»!

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