Cinq ans de secrétariat général: «un engagement passionnant!»

Cinq ans de secrétariat général: «un engagement passionnant!»

En ce début d’année scolaire, je vous propose de partager quelques lignes de la vie professionnelle de notre secrétaire syndical, Rémy Meury. Chacun d’entre vous le connaît pour l’avoir entendu à la tribune du Parlement ou à celle d’une manifestions du SEJ. Tout comme son frère Thierry, il mêle l’amour du verbe à ses convictions d’homme. L’un a choisi la politique avec une pointe d’humour et l’autre l’humour avec une pointe de politique. Cet homme de combat est la partie visible de l’iceberg qu’est le SEJ. Découvrons-en donc les coulisses.  

Rémy, cela fait plus de cinq ans que tu es devenu secrétaire général du SEJ. Quel souvenir gardes-tu de ton élection1 ? Un moment de vive émotion. Je me souviens que j’avais décidé de parler devant le Congrès, le plus spontanément possible, de mes faiblesses apparentes, mes appartenances politique et syndicale, mais en les présentant aussi comme des atouts pour la fonction que je briguais. Au moment des questions, aucune n’a été posée. Impressionnant. sept cents personnes m’observaient, mais restaient muettes. En regagnant ma place, j’avais la certitude de n’avoir pas convaincu. Le résultat du vote fut donc véritablement une énorme surprise pour moi. Quelques heures, quelques jours plus tard même, j’ai pris conscience qu’un tournant important venait de se produire dans ma vie. L’avenir me prouva à quel point.

Précisément, en 2005, tu es passé de l’enseignement à plein temps à la lutte syndicale, avec ce que cela implique comme bouleversements professionnels mais aussi personnels. Comment as-tu vécu cette transition?

Honnêtement, assez sereinement. J’ai d’abord passé beaucoup de temps avec mon prédécesseur Hugues Plomb pour la transmission des dossiers. Ce contact fut déjà en soi un enrichissement. La découverte de ce nouveau travail m’a enthousiasmé. J’ai rapidement compris que c’était en fait un mandat, ou plus précisément une addition de mandats dans lesquels la dimension politique prenait une place essentielle. Cela ne pouvait que me plaire. J’aurais poursuivi avec plaisir l’enseignement. C’est une profession passionnante. Mais la nécessité de la (re)valoriser est un défi qui me motive quotidiennement. Et puis, sincèrement, si l’enseignement peut parfois me manquer (sentiment qui s’est estompé petit à petit), je ne suis pas mécontent de ne plus avoir toutes les obligations qui y sont associées, souvent pesantes. Le fait de pouvoir très clairement dissocier le temps de travail du temps libre est un privilège qui apporte une qualité de vie que je ne soupçonnais pas alors que j’enseignais.

On le sait, tu es un homme engagé, que ce soit en politique (député, candidat au Gouvernement en 1998 et en 2002, conseiller communal à Delémont durant douze ans) ou dans le milieu associatif (notamment président des crèches à domicile jusqu’à la fin de l’année passée). Dès l’année prochaine, tu n’auras plus aucun mandat. Comment envisages-tu l’avenir?

Reposant. Depuis 1985, j’ai toujours assumé au moins un mandat politique. Ces vingt-six années ininterrompues d’engagement politique m’ont ravi, mais elles ont aussi été gourmandes en énergie et en temps. Ce ne sont pas mon épouse et mes enfants qui me contrediront.

Dans le cadre de ma profession, je perdrai sans doute quelques avantages que me procurait mon mandat de député. Plus particulièrement celui d’être en première ligne pour obtenir des informations sur les dossiers et les projets cantonaux. Mais en perdant cette casquette d’élu, je gagnerai aussi en indépendance. Il est arrivé fréquemment que dans mon activité syndicale on m’attribue des arrière-pensées de député, et réciproquement.

Mes fonctions de secrétaire syndical et de président de la Coordination des syndicats de la fonction publique jurassienne font que je serai toujours impliqué dans la politique jurassienne. Et tu verras que pour se faire entendre, la qualité de député n’est pas une condition sine qua non .

Au Congrès 2009, tu as présenté un bilan 2005-2009 impressionnant et très dense de tes premières années au SEJ. T’attendais-tu à une telle tâche?  

Quelque part, oui. Les problèmes, je les percevais en tant qu’enseignant et en tant qu’élu. La dévalorisation de la profession enseignante était une réalité que je vivais mal. Combattre ce phénomène est la raison principale qui m’a poussé à briguer le poste de secrétaire général du SEJ.

Pour ce qui est du bilan, il n’est de loin pas le résultat de mon activité seule. En premier lieu, quelques projets avaient été initiés par Hugues. Ma responsabilité a été de les finaliser. Ensuite, l’activité du Comité central, et surtout des comités d’associations, a été fondamentale dans la construction de dossiers revendicatifs. Les comités d’associations détectent les problèmes. Ils élaborent un dossier qu’ils transmettent au Comité central. Celui-ci le peaufine, surtout en étant attentif à éviter des contradictions avec les réalités que d’autres ordres d’enseignement connaissent. A moi ensuite de porter la revendication devant les autorités, d’argumenter, de convaincre de la légitimité de la demande et surtout d’empêcher qu’elle tombe dans l’oubli. Le travail de la base du syndicat, dans les associations, est fondamental. Plus les enseignants s’y engagent, plus le SEJ est préparé à défendre la profession. Une réalité qu’il faut sans cesse rappeler si l’on veut appartenir à une organisation syndicale efficace.

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