C’est serein que je quitte une SPV solide

C’est serein que je quitte une SPV solide

Après 16 ans dans les instances de la SPV, dont 14 ans à la présidence, j’ai décidé de quitter la tête de notre association professionnelle. Après plus de 150 billets éditoriaux, voici donc le dernier. Trois mandats et demi… 14 ans… Il était plus que temps de laisser couler une nouvelle eau à la source de la SPV. Beaucoup m’ont déjà témoigné leur reconnaissance pour le travail fourni. Cela m’a touché et ému. Profondément. Qu’elles et qu’ils soient pourtant persuadés que c’est l’action collective qui gagne et non celle d’un seul individu.

C’est serein que je quitte la présidence: Yves Froidevaux, notre secrétaire général, est au sommet de son art; le Comité cantonal est présent, engagé, attentif; notre secrétaire Marie demeure le pilier historique du bureau; aux commandes des associations de la SPV se trouvent des comités qui défendent avec vigueur leurs intérêts respectifs.

Désirant revenir sur ce qu’il est commun de nommer le «terrain», devais-je reprendre l’enseignement, me plonger à nouveau dans la quotidienneté de la classe, participer en première ligne à la mise en œuvre de la LEO pour laquelle la SPV avait fortement milité? Je l’ai envisagé.

Mais, et c’est sûrement présomptueux, j’ai considéré que l’expérience acquise et la connaissance des réalités multiples de l’école vaudoise et de l’école romande – ce presque rien que je sais sur presque tout dont j’ai idée – pouvaient être mises au service d’un plus grand nombre.

C’est pourquoi j’ai fait acte de candidature à une direction d’école. Et c’est peut-être un des éléments qui ont conduit à ma désignation. J’aborde ce défi avec volonté. Mais aussi beaucoup d’humilité.

Certains ont pu laisser penser que je passais «du côté du patron». Si ce questionnement paraîtra peut-être légitime, ce n’est pas ainsi que je vois les choses.

Car, si elle est bien un syndicat, dans le sens où elle n’a de cesse d’être attentive à la défense et à l’amélioration du statut de l’enseignant comme travailleur, si elle doit, quand il est nécessaire, entrer dans une dialectique confrontante et militante avec l’employeur public, la SPV a toujours par ailleurs travaillé en partenaire critique du département pour améliorer, au sens large, le cadre général de l’école, ses structures, ses contenus. C’est l’histoire, la culture de la SPV. Critique, certes, mais partenaire. C’est aussi le sens de son engagement au sein du SER, les grandes orientations de l’école se développant désormais sur le plan romand, et de son inscription dans la FSF sur les grands dossiers syndicaux vaudois: mettre les mains dans le cambouis et considérer que dire oui est un acte de courage.

Mais la SPV est aussi – d’abord – ancrée dans des valeurs: loyauté, fidélité, liberté, responsabilité, curiosité, engagement professionnel, notamment. Si, désormais, ce sont les directrices et les directeurs d’établissement que je côtoierai comme collègue, je continuerai bien évidemment à promouvoir ces valeurs.

Loyauté respective des acteurs de l’établissement: si on n’est pas d’accord, on le fait savoir, dans le respect. Fidélité aux engagements pris et si ceux-ci ne peuvent tenus, on s’efforce d’expliquer pourquoi. Liberté de l’acte d’enseigner. Dans le partage et la responsabilité. Si des chemins de traverse doivent être parcourus, que l’on montre leur efficacité supérieure. Assumés, dans la transparence.

La curiosité et le dynamisme doivent fonder l’action des professionnels de l’école. Je sais que l’immense majorité des enseignantes et des enseignants de ce canton sont faits de ce beau bois clair.

Mais je sais aussi, nous le savons toutes et tous, que la profession est aujourd’hui face à des défis multiples et parfois contradictoires. C’est sa grandeur et parfois sa peine.

Je sais enfin qu’est très grande l’attente de reconnaissance et de soutien des enseignants.

C’est fort de ces quelques convictions que je quitte la SPV et que, d’une certaine façon, je rentre dans le rang, même si c’est dans une responsabilité hiérarchique. Que les membres de la SPV soient assurés de ma reconnaissance envers l’engagement dont ils ne cessent de faire preuve, de ma reconnaissance pour la confiance qu’elles et qu’ils ont su m’accorder pour guider la SPV durant toutes ces années.

C’est pour votre serviteur une page qui se tourne, une page de notre livre commun. Celui qui raconte une belle histoire, celle d’une profession au coeur de la collectivité, un humanisme vécu dans sa quotidienne réalité. Sur la mer tantôt calme tantôt déchaînée de l’école, flotte avec sûreté le bateau de la SPV. Que les vents lui soient favorables!

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