SEJ: Un Comité central au vert - 09/2023

SEJ: Un Comité central au vert

Depuis quelques années, le Comité central du SEJ a pris l’habitude de tenir  une séance informelle vouée à des réflexions sur des dossiers en lien avec la formation au sens large. C’est le samedi 26 aout que cette rencontre a eu lieu cette année. Vous trouverez ci-après les différents sujets évoqués avec quelques éléments donnant une idée du contenu des échanges. Je tiens à préciser que cet article est écrit le 31 aout et qu’il est  possible que des informations officielles soient tombées et précisent certains aspects au moment de la parution de ce numéro de l’Educateur. Six objets ont été traités le 26 aout. Ils sont  résumés ci-après :

 

 

Assemblées générales du 15 septembre

 

Le Comité central a une fois encore manifesté son inquiétude quant à la difficulté à trouver des membres déterminé·es à s’engager. Le comité du SEJ-Secondaire n’existe plus depuis plusieurs années. Régulièrement des appels sont lancés pour que cet organisme se reconstitue et redevienne un soutien au Comité central pour appréhender les dossiers qui concernent ce niveau d’enseignement.

Nous avons également pris connaissance du fait que le nombre de membres du comité du SEJ-Primaire se réduisait comme une peau de chagrin. Le risque de se trouver dans une situation similaire à celle du comité du SEJ-Secondaire n’est pas à négliger. Là aussi, l’appui d’enseignant·es de ce niveau est essentiel pour le Comité central.

Ces deux éléments font que le Comité élargi du SEJ est également de plus en plus restreint. En effet, cet organe est composé des président·es des associations et des commissions, qui accompagnent le Comité central du SEJ pour toute une série de décisions de sa compétence. Le budget et certains règlements doivent être modifiés par le Comité élargi.

Du côté du Comité central, inquiétude également. Nous avons appris que Natalie Logos, enseignante en 1P-2P avait décidé de quitter le CC à la fin de l’année 2023. Anne Petignat, enseignante AC, a annoncé son intention de mettre un terme à son engagement à la fin de l’année scolaire 2023/2024.

Ces éléments ont été évoqués lors des AG du 15 septembre. Un retour à ce sujet sera fait dans le prochain numéro.

 

Violences en milieu scolaire

L’enquête menée par le SEJ en avril dernier, puis celle lancée par le Service de l’enseignement (SEN) un mois plus tard ont clairement démontré que les phénomènes de violences en milieux scolaires étaient réels. Une proportion imposante d’enseignant·es ont subi ou ont été témoins d’actes violents dans leur école. Une réalité qui malheureusement se développe dès la 1P.

Des élèves violents entre eux, ou vis-à-vis du corps enseignant. Des parents faisant preuve de mêmes agissements, surtout par du mépris à l’égard des professionnel·les de la formation, un professionnalisme trop souvent ignoré.

Le Département de la Formation, de la Culture et des Sports (DFCS) a pris la mesure de l’importance du problème. Un groupe de travail, dirigé par le Service de l’enseignement (SEN), va être constitué très prochainement. Il réunira un large inventaire de services ou d’associations concernés par la problématique. En effet, il est prévu que cet organisme réunisse des représentant·es des directions d’écoles obligatoires, de la Fédération des Associations de Parents d’Élèves (FAPE), de l’Autorité de Protection de l’Enfant et de l’Adulte (APEA), du tribunal des mineurs, des services sociaux et de l’action sociale, de la santé scolaire, et du Syndicat des enseignant·es jurassien·nes. En l’occurrence, c’est Christophe Girardin, nouveau secrétaire général, qui représentera le SEJ. Toutes les idées pouvant alimenter la réflexion sont les bienvenues. Vous pouvez vous adresser au secrétariat du SEJ à tout moment dans ce sens.

 

Congrès 2025

Le Comité central du SEJ a décidé de tenir le prochain Congrès ordinaire du syndicat en 2025, une année après ce qui était prévu initialement, la crise covid ayant trop occupé l’attention en 2020 et 2021.

Le thème, non encore totalement défini, s’appuiera sur les constats faits en termes de violences scolaires, mais également autour des nouvelles formes d’éducation telle que l’éducation positive. Des pédopsychiatres de renom tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme quant aux risques que comporte cette nouvelle mode de l’enfant-roi.

Un groupe de travail pour organiser cet important rendez-vous est mis sur pied. Si vous souhaitez y collaborer, n’hésitez pas à vous annoncer au secrétariat du SEJ. Le groupe de travail sera mené par Roberto Segalla, coprésident, et Christophe Girardin, secrétaire général.

 

Mesures d’économies dans la formation

Plus que jamais, il est nécessaire que le SEJ participe activement aux réflexions sur les mesures structurelles et pérennes qui devront être prises dans la formation et l’enseignement.

Les perspectives financières sont inquiétantes et les bruits les plus fous circulent à l’interne de l’administration cantonale. Attendons des informations officielles, mais préparons-nous déjà au pire. C’est ce que le SEJ entend prévoir en créant un groupe de travail centré sur cette problématique. Constitué avant les vacances scolaires, ce groupe s’est déjà réuni début septembre.

Une fois encore, une fois de plus, nous vous appelons à participer à cette réflexion en intégrant ce groupe de travail interne du SEJ ou en envoyant vos idées d’économies potentielles, dans notre domaine, au secrétariat du SEJ.

 

Renchérissement octroyé ?

Le sujet a été rapidement évoqué, car les informations ne sont pas innombrables pour l’heure. Ce que nous savons, c’est que le renchérissement dans le Jura, pour rattraper les années où il n’a pas été octroyé, devrait être de 3,63 %. La Coordination des syndicats de la fonction publique (CDS) a fait savoir qu’elle pouvait accepter que 1,5 % soit reporté sur les prochaines années. Nous attendons avec impatience la décision du Gouvernement à ce sujet.

 

Maturité en quatre ans

Un mouvement, dans le Jura notamment, tente de s’opposer à la mise en place d’une maturité de quatre ans après l’école obligatoire. C’est une opposition au système dit 11 + 4. Pour les syndicats d’enseignant·es, qui se sont prononcés à ce sujet en 2022 déjà, il faut absolument éviter des systèmes boiteux tels que la formule 10 + 4. Celle-ci aurait des conséquences importantes. Prenons le temps d’en rappeler quelques-unes :

• Imposer le choix aux élèves pour leur avenir un an plus tôt qu’aujourd’hui impliquerait de fait dans les écoles obligatoires une sélection diminuant les chances d’accéder au Lycée à de nombreux·ses élèves. En effet, la possibilité d’améliorer leurs résultats pour atteindre les exigences pour commencer une maturité serait réduite d’une année ;

• Le Plan d’études romand (PER) est élaboré pour le secondaire I pour une durée de trois ans. Ses objectifs devraient alors être atteints en deux ans seulement, ce qui impliquerait une sélection laissant trop d’élèves sur le côté ;

• Le Lycée accueillerait des élèves plus jeunes et moins formé·es, n’ayant pas assimilé les objectifs du PER pour le cycle 3. La meilleure répartition de la matière gymnasiale sur quatre ans en serait perturbée et la volonté d’éviter une sélection trop restrictive au Lycée ne pourrait être réalisée.

Des enseignant·es du Lycée réfléchissent déjà à la mise en place du modèle 11 + 4 et tentent d’établir une grille-horaire qui reprendra le même nombre d’heures de cours qu’actuellement réparties sur trois ans, mais dispensées sur quatre ans.

Nous avons souvent entendu dire que les détenteur·trices d’une maturité obtenue dans le Jura réussissaient mieux que les autres dans les hautes écoles. Nous reviendrons sur cette affirmation. Mais il est d’abord essentiel de ne pas seulement regarder ce qui se passe après les études gymnasiales, mais aussi pendant. Le nombre d’échecs à la matu n’est pas négligeable, tout comme celui des élèves qui quittent la formation lycéenne en cours de route. Des revers qui pourraient être fortement diminués si l’on admet qu’il faut réduire le stress des élèves et augmenter le temps d’apprentissage global.

Revenons aux statistiques répétées sans cesse sur la prétendue réussite supérieure à la moyenne suisse de la part des Jurassien·nes. L’exemple du taux de réussite de 74 % des élèves jurassien·nes à l’EPFL a été maintes fois cité. Dans les faits, 42 % des Jurassien·nes réussissent leur première année à la première tentative. Et 74 % de réussite ensuite, c’est-à-dire de 42 %, représentent finalement à peine plus de 30 %. Plus globalement, à l’EPFL en particulier, les effectifs d’étudiant·es issu·es du Jura sont à considérer comme faibles.

Le seul argument réel, mais non avouable, de l’opposition au système 11 + 4 est les couts qu’il pourrait engendrer. Mais nous sommes convaincu·es que des solutions existent pour les maitriser, comme celle déjà citée ci-dessus de diluer sur quatre ans l’enseignement actuel donné sur trois ans. La sélection en sera réduite et le nombre de redoublements également.

 

Conclusion

Vous le voyez, les dossiers et défis sont nombreux encore pour le SEJ. Et nous n’avons pas tout dit. Merci, encore et toujours, de vous engager en faveur de votre profession, quotidiennement dans vos classes, mais aussi en militant autant que possible dans les rangs de votre syndicat incontournable et indispensable. 

 

Rémy Meury, secrétaire général du SEJ

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