SAEN: Grands chantiers en vue : il est temps d’investir ... - 09/2023

SAEN: Grands chantiers en vue : il est temps d’investir ...

Une nouvelle ère de grands chantiers scolaires semble avoir débuté dans notre canton. Après l’inauguration des «Quatre Fantastiques» à Saint-Blaise et le démarrage du chantier des Parcs, c’est à Hauterive que l’éorén – école obligatoire région Neuchâtel – va construire un nouveau collège. Les centres secondaires du Mail, des Cerisiers et de Longueville (CESCOLE) devront aussi être profondément rénovés. Un peu partout, certaines infrastructures sont manquantes (piscines, salles de gymnastique...), insuffisantes ou vieillissantes… Tout cela demandera un très grand effort organisationnel, logistique et financier de la part des communes et des directions d’école, et nous tenons ici à saluer leur engagement.

 

 

Depuis une trentaine d’années, notre canton a vécu une situation financière tendue, voire même difficile. Certains en ont attribué parfois la faute à un « suréquipement ». Cet argument ne semble plus d’actualité. Bien plutôt, l’impression est que la précarité économique durable de l’État et des communes, la nécessité de redresser les finances publiques et l’instauration d’un frein à l’endettement ont fini par provoquer des effets indésirables, tels que l’ajournement de l’entretien du patrimoine immobilier. Des économies sur le moment, mais qui font d’autant gonfler les dépenses ensuite ...

 

... et de rappeler que l’éducation est une priorité !

Mais ce qui vaut pour les bâtiments se vérifie aussi parfois dans la pédagogie. Depuis de trop longues années, on pratique, lors des réformes scolaires, la politique de « l’opération blanche », laquelle a pour but d’effectuer les changements sans augmenter les dépenses. Cette volonté de maintenir des enveloppes budgétaires « normales » même en cas de changements a eu bien des effets pervers : raccourcissement des formations, diminution de leur part obligatoire au profit de celle facultative ( entièrement à charge des enseignant·es ), réformes mal comprises, mal intégrées, stagnation des habitudes, incompréhension, découragement d’une partie des collègues. Et frustration de voir les dépenses gonfler malgré tous ces efforts, particulièrement du côté des mesures d’aides individuelles en tous genres, dans l’éducatif et dans l’enseignement spécialisé. Paradoxe ou autre effet indésirable d’une politique trop frileuse ?

Les défis qui nous attendent sont conséquents : il faut augmenter l’offre dans le parascolaire, développer des projets d’école à journée continue, améliorer la rémunération des enseignant·es 1-2 P, encourager l’enseignement de l’allemand en immersion, poursuivre la réforme du cycle 3, réfléchir à la suppression du redoublement, créer un vrai lycée en quatre ans, accompagner les changements de pédagogie dans les écoles professionnelles, mieux soutenir les apprenti·es et les entreprises qui les forment, permettre aux nombreux adultes actif·ves sans diplôme d’en décrocher un … Tous ces chantiers, et d’autres encore, sont à notre porte et devront être menés à bien ces prochaines années.

Alors oui, nous allons devoir continuer de travailler pour mieux maitriser le financement de l’école en analysant son fonctionnement quotidien, en recherchant les éventuelles dépenses inutiles, en simplifiant certaines procédures et en supprimant celles qui ne sont plus utiles ou redondantes. Par exemple, votre syndicat s’interroge toujours sur la multiplication des actes administratifs et leur utilité parfois contestable ...

Mais nous devons absolument différencier très clairement le fonctionnement quotidien de l’école et les investissements ponctuels qu’elle mérite. Nous avons besoin que nos autorités politiques donnent des signaux forts en investissant dans des réformes ambitieuses et visionnaires. Une réforme sans budget dédié a toutes les chances de s’essouffler très vite.

C’est pourquoi votre syndicat se battra pour que les réformes en cours et à venir ne soient plus considérées comme « de nouvelles dépenses », mais bel et bien comme des investissements nécessaires, indispensables, pour le bien des élèves, de celles et ceux qui en ont la charge, et de notre société tout entière. Il est aussi de la responsabilité de nous autres, les enseignant·es, de veiller à ce que notre école soit suffisamment dotée dans les budgets accordés par nos autorités. Pensez-y lors des futures élections ! 

 

 

Pierre-Alain Porret, président du SAEN

 

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