Lettre ouverte au futur/à la future Chef-fe du DECS

Lettre ouverte au futur/à la future Chef-fe du DECS

 

Le 17 mars, le peuple valaisan a élu ses conseillers d’Etat. Les quatre candidats sortants ont été reconduits dans leur fonction, comme prévu. Le PLR, parti de M. Claude Roch, Chef du DECS démissionnaire, a perdu son siège. Le parti UDC entre par la grande porte au conseil d’Etat avec l’élection brillante de M. Oskar Freysinger. Voilà deux changements auxquels tous ne s’attendaient pas avant le premier tour du 3 mars. Reste une inconnue: qui prendra les rênes du DECS? A l’heure de rendre le présent article, ce n’est que conjectures et grandes manœuvres.

Madame la Conseillère d’Etat, Monsieur le Conseiller d’Etat, 

Vous serez, dès le 1er mai, à la tête du Département de l’éducation, de la culture et du sport. Recevez toutes nos félicitations! La tâche ne sera pas des plus faciles, mais sans doute passionnante. Permettez-moi ces quelques lignes. Elles n’ont aucune prétention, sinon de vous apporter des nouvelles du front et, nous l’espérons, de vous guider dans certaines de vos décisions futures. L

’école fait souvent débat dans la société. Les projecteurs sont habituellement braqués sur deux des trois angles du fameux triangle pédagogique de Jean Houssaye: les élèves ou le savoir. On oublie trop souvent le rôle de l’enseignant. Ou alors, quand on en parle, c’est trop souvent pour le railler. Le métier octroierait plus de jours de congés que de travail, plus de repos que de temps de présence à l’élève. N’en croyez rien! L’enseignant travaille avant, pendant et après ses cours. Il travaille aussi durant une bonne partie de ses vacances.

Le concept d’annualisation du temps de travail a été introduit dans les lois sur le traitement et sur le statut du personnel enseignant* pour démontrer dans la population, nous a-t-on dit, que l’activité d’un enseignant ne se limitait pas strictement à ses périodes de cours. Nous voilà enfin légitimés dans notre fonction! Fallait-il reculer jusque-là pour apaiser les railleurs? Nous ne le croyons pas. Le terme «annualisation» prête à confusion et ouvre les portes à de nombreuses interprétations, à des excès de zèle aussi.

Aujourd’hui, l’enseignant du secondaire I valaisan a besoin avant tout qu’on lui fasse confiance. Les changements ont été nombreux ces dernières années: introduction de la nouvelle loi sur le CO de 2009, nouvelle grille horaire, introduction du PER (Plan d’études romand) et de ses nouveaux moyens d’enseignement, lois sur le statut et sur le traitement. Laissons-le prendre ses nouvelles marques dans la sérénité et la confiance. Nous assistons, depuis quelques années, à une augmentation exponentielle du pensum administratif. Que d’énergie et de temps gaspillés dans ces documents de toutes sortes à remplir, à faire signer aux parents, à récupérer auprès des élèves! L’administratif ajouté à l’encadrement éducationnel éloignent dangereusement l’enseignant de sa mission première, l’instruction.

L’enseignant a besoin d’autorité, il a besoin d’être soutenu dans ses exigences: respect des règles établies, qualité d’écoute des élèves, travaux écrits présentés proprement et ponctuellement. Il a besoin d’une hiérarchie forte qui le soutient et qui ne craint pas de faire barrage aux intrusions très partiales de certains parents.

Enfin, et pour rester dans les grandes lignes, l’enseignant du secondaire I a besoin d’être revalorisé. La pénibilité se ressent tout particulièrement au contact des adolescents; la formation requise s’est allongée, elle est maintenant d’une année inférieure**  à celle pour le secondaire II, tandis que la différence salariale entre ces degrés reste importante. Preuve en est l’attrait grandissant du secondaire II sur les enseignants du CO qui ont les papiers requis pour ce degré. Et ils sont nombreux.

Nous peinons à recruter des enseignants qualifiés pour certaines disciplines. Ce problème risque fort de s’amplifier, compte tenu du fait que le quart environ du personnel enseignant arrivera à l’âge de la retraite ces cinq prochaines années. Les députés doivent réexaminer notre échelle salariale*** avant la fin de l’année scolaire 2013-2014. C’est une occasion que nous ne voulons pas laisser passer. Merci de nous soutenir.  1

 

Lois du 14 septembre 2011. 2 Secondaire I: bachelor académique + 3 ans de HEP; secondaire II: master académique + 2 ans de HEP. 3 Loi sur le traitement du personnel enseignant du 14 septembre 2011, art. 48.4.

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