J'éduque, donc je lis!

J'éduque, donc je lis!


 

Alain Delacour. (2014). Le petit maître. Regard d’un enfant sur l’école et le monde des grandes personne . Ed. Le Souffle d’Or.

L’idée n’est pas mauvaise: imaginer un enfant de 8 ans donnant des leçons de vie à un adulte. Un dialogue sans concessions, le gamin effronté affirmant qu’il a beaucoup de choses à apprendre aux grandes personnes. Principal sujet de discussion: l’école. Les élèves aimeraient que les enseignants changent leurs méthodes. «Ce n’est pas parce que beaucoup d’adultes se sont embêtés en classe, qu’il faudrait que nous, aujourd’hui, on s’embête.» Les conseils et les remises en question tombent donc en pluie de la bouche de l’impertinent. C’est souvent bien vu, et le portrait d’une super-maîtresse ou d’un super-maître qui arriveraient à «conter» leurs cours au lieu de les infliger, se dessine peu à peu. Dommage que l’auteur dévie un peu parfois et donne à son «petit maître» des souvenirs de sa vie intra-utérine et «même avant!». Garder l’esprit ouvert «à tous les possibles» a des limites.

 

Pierre Péju, dessins Sandrine Martin. (2014). Pourquoi moi je suis moi? Et autres questions d’enfance. Gallimard.

«Un jour, tu vas mourir: qu’est-ce que tu feras quand tu auras fini d’être mort?» Etonné ou inquiet, l’enfant insiste pour avoir une réponse, puis passe à une autre question: «Une fois qu’on nous a fait un baiser, comment on fait pour l’enlever?» Chaque enfant est un bricoleur de questions confectionnées en des termes qu’il expérimente sans vraiment les comprendre. Ces questions encore boiteuses, mais poétiques ou innocemment métaphysiques, Pierre Péju tente, non pas d’y répondre, mais de leur donner un sens, de les redresser pour accompagner la curiosité de l’enfant, comme on l’a fait quand il commençait à marcher. Pour nous faire approcher ce travail de l’éducateur, l’auteur s’adresse à un enfant imaginaire qui est à la fois le petit curieux de 4 à 10 ans et l’enfant qui demeure en chacun de nous, mais qui hésite, devenu adulte, à formuler ces questions simples. Mais éternelles.

Pierre Le Coz. (2014). Le gouvernement des émotions… et l’art de déjouer les manipulations. Ed. Albin Michel.

Polémiques, faits divers, téléréalité… Partout, c’est l’émotion qui triomphe. Les pouvoirs médiatique et politique font vibrer cette corde sensible au point que nous sommes aujourd’hui gouvernés par nos émotions. Pour l’auteur, lutter contre ce phénomène n’est pas de chercher à moins ressentir, mais à mieux ressentir. Ne pas cesser d’éprouver, mais éprouver autrement et autre chose. L’ouvrage veut apporter une contribution à une sorte de régénérescence de notre vie affective. Il cherche à renouveler notre palette d’expériences des sensations, à nous faire redécouvrir l’authentique richesse de l’émotion, entendue comme expérience d’une convocation intérieure, source de connaissance, appel à la réflexion, intuition d’une valeur. L’art de se gouverner soi-même devient, dans cette visée, vaincre les émotions, non pas contre elles, mais avec elles. Qu’en est-il de cet apprentissage à l’école?

Geneviève Lameul et Catherine Loisy (dir). La pédagogie universitaire à l’heure du numérique. Questionnement et éclairage de la recherche. Ed. de boeck.

Ce livre propose une définition de la nouvelle notion de «pédagogie universitaire numérique». Il la fait émerger comme un champ de recherche et d’intervention qui vise à rendre intelligibles les situations de formation exploitant, dans l’enseignement supérieur, les potentiels des technologies numériques. En prenant en compte les dimensions politique, culturelle, ingéniérique, technique qui le déterminent, ce champ est présenté en tension entre deux pôles: la continuité (le numérique s’inscrit dans la pratique pédagogique sans la modifier) et la spécificité (le numérique ouvre un champ de possibles). Il révèle combien le numérique bouscule l’enseignement supérieur. Bien davantage qu’un outil de plus pour l’enseignant, il transforme la formation universitaire. Les auteurs montrent comment les questions pédagogiques refont alors surfacepour repenser les situations d’apprentissage. Une révolution.

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