En quoi les outils développés par la pédagogie institutionnelle (PI) depuis le milieu du siècle dernier sont-ils toujours de circonstance à l’heure où une crise sanitaire mondiale fait vaciller certaines idées de la démocratie? En tout (ou presque) devrait vous convaincre notre dossier.

Quand l’institution inclut vraiment

Ce printemps, le Laboratoire de recherche Innovation, Formation, Éducation ( LIFE ) de l’Université de Genève avait prévu de consacrer ses premières Rencontres à l’« actualité et fécondité de la pédagogie institutionnelle ». Cette journée d’études baptisée Soigner le milieu devait réunir des intervenant·es de renom, dont certain·es avaient été appelé·es à collaborer à ce dossier. Les Rencontres – pour cause de confinement quasi planétaire – ont été reportées au printemps 2021 (avec les mêmes intervenant·es), le dossier est resté. Pour nous rappeler les origines de la PI, ses développements, ses espoirs ; pour nous expliquer, pour partager des pratiques, des témoignages d’écoles ( française et suisse ) ; pour répéter que l’enrichissement est dans l’échange, la parole, l’écoute, le partage ; pour nous offrir une riche interview d’une chercheuse qui cherche à comprendre le travail d’un chercheur ... L’idée centrale portée par la PI – il faut prendre l’avis de toutes et tous pour progresser au quotidien dans la vie du groupe, dans le cadre des institutions – trouve nombre d’échos dans le Plan d’études romand, notamment dans l’accent fort mis sur l’éducation citoyenne : l’élève apprend à participer activement à la vie démocratique en exerçant ses droits et ses responsabilités dans la société ( ... ) il participe à la construction de règles facilitant la vie et l’intégration à l’école. Vie scolaire et société sont intimement liées : rendre la première plus égalitaire, plus inclusive, plus respectueuse encore de l’humain ne peut que bonifier la seconde.

Bonne lecture et bel été.

Continuons à prendre soin de nous ... et de notre milieu.

Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe