Score, annuité, retraite: bise noire sur Genève!

Score, annuité, retraite: bise noire sur Genève!

Score est l’acronyme pour qualifier notre peut-être future échelle de salaire, que le Conseil d’Etat a enfin présentée après plus de trois ans de travaux. Qu’en penser? Annuité 2014 bloquée, entre autres pour payer le mercredi matin que nous n’avons pas voulu (faut-il le rappeler!). Comment réagir? L’âge légal de notre retraite passerait de 62 à 65 ans. Et alors? Trois coups de massue automnaux, pour nous achever dans un contexte où la morosité est à son comble?

Score a nécessité un long travail technique avant que le Conseil d’Etat ne dévoile ses batteries. Il a fallu attendre que l’entreprise en charge de cette étude scrute les fonctions à l’Etat de Genève et les décortique pour pouvoir les entrer dans la nouvelle échelle. C’est fait. La présentation publique a fait des vagues dans la presse, notamment de la part des perdants qui ont immédiatement donné de la voix. L’enseignement primaire est épargné... pour l’instant. Le salaire reste le même pour les enseignants; les maîtres de disciplines artistiques et sportives percevraient même une légère augmentation. Mais nous aurions tort de rester les bras croisés parce que nous ne faisons pas partie des perdants. Si le tableau général est brossé, les syndicats entament des discussions pour que le Conseil d’Etat corrige l’état de situation pour les déçus, cela pourrait se faire au détriment des autres. La vigilance reste donc de mise. Nous reviendrons sur ce chantier qui va nous occuper ces prochaines années.

L’annuité 2014 est bloquée, une fois de plus, serait-on tenté de dire. Malgré la loi, les autorités politiques continuent à utiliser ce mécanisme de progression salariale comme variable de régulation du budget. Résultat des courses, ce sont les fonctionnaires qui paient la casse. L’Etat a une dette envers ses employés, c’est un fait. Attendons encore mars ou avril pour avoir le résultat de l’exercice 2013; il se pourrait que la commission des finances se décide à nous verser quelque chose si les comptes se bouclent dans les chiffres noirs. Bien maigre espoir malgré tout. Lorsque l’autorité insiste pour dire en plus que c’est grâce à cela qu’elle va pouvoir payer des investissements (notamment l’introduction du mercredi matin), trop c’est trop! C’est comme si on demandait à un bûcheron de payer la hache qu’il va utiliser afin de tailler des bâtons dans la forêt pour se faire battre.

L’âge légal de la retraite pour les enseignants primaires devrait remonter de 62 à 65 ans. Qu’est-ce que ça change? Rien sur les conditions de départ anticipé ni sur les rentes. Le départ anticipé est possible dès 60 ans, avec les diminutions déjà prévues dans la loi sur la caisse de pension votée en mars dernier. L’âge pivot de 64 ans devient notre référence, puisque c’est l’âge auquel il sera possible de partir avec une rente pleine, pour autant qu’on ait payé 40 ans de cotisations. Ce relèvement de l’âge légal donne aussi quelques avantages: le cumul rente-pont et PLEND est maintenu; il donne de la souplesse pour pouvoir cotiser 40 ans et atteindre la rente pleine (difficile pour ne pas dire impossible d’y arriver avec un départ à 62 ans); il permet à des collègues en bonne forme de pouvoir exercer encore quelques années, les plus vaillants pouvant travailler jusqu’à 65 ans et engranger des bonis de rente en dépassant l’âge de 64 ans. Sur cette question des retraites, l’essentiel a pu être négocié l’an passé au moment de la fusion des deux caisses de pension. Nous l’avons toujours dit, c’est une situation dégradée de nos rentes qui est sortie des urnes en mars, mais néanmoins moins pire que ce que cela aurait pu être. Sur ce dossier également, il convient de rester très attentif. Les propositions sur la réforme de l’AVS et du 2e pilier venant de Berne ne sont pas très enthousiasmantes et la situation peut se détériorer rapidement à tout moment.

Les coups pleuvent et démotivent. Il est cependant indispensable de mesurer le chemin parcouru pour en arriver là et d’estimer le travail constant de tous les syndicats pour limiter les dégâts et tirer le maximum dans les négociations à l’avantage des salariés. C’est le seul moyen de rester combattifs face aux défis qui nous attendent dans un avenir pas si lointain que cela... 

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