Comme un gout de voyage

« Schule, école, scuola : à part le nom, que savons-nous de ce qui change lorsque l’école, l’enseignement et même l’éducation familiale se déclinent entre Pully, Zoug ou Mendrisio ? »

Notre dossier de la rentrée, proposé par une équipe de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, a comme un gout de voyage : entre Tessin, Romandie et Suisse alémanique, il est allé chercher ce qui fait – ou ferait – différence – ou pas – dans les manières d’enseigner selon les cieux sous lesquels on pratique.

Les plans d’études, l’histoire vue du côté de pédagogues qui ont teinté les différentes cultures scolaires ( ici Rousseau, Pestalozzi, Montessori ), les habitudes et les contextes culturels, les langues bien sûr ... S’il n’y avait qu’un cliché à retenir, c’est que la diversité est reine au pays des montagnes, des lacs et des campagnes.

Il se dégage toutefois des tendances : « là-bas », Kindergarten et scuola dell’infanzia apparaissent moins scolaires qu’« ici » ; « là-bas », il semble que l’enfant et son développement individuel soient davantage au centre de l’enseignement qu’« ici », où l’on affectionne particulièrement les évaluations ; « là-bas », on travaillerait davantage par projet pédagogique qu’« ici », où sont privilégiés plutôt les apprentissages disciplinaires. « Là-bas », on met en avant la collaboration entre élèves, leur autonomie, tandis qu’« ici », l’enseignant·e reste plus souvent à son bureau pour diriger le bal. Autant de comparaisons enrichissantes aussi pour les enseignant·es en formation qui partent en stage dans une autre région linguistique.

L’occasion était belle pour s’ouvrir à « là-bas » : allemand et italien sont venus rejoindre le français dans ce dossier ( p. 10, p. 13 ), complété par une Talentothèque ( pp. 22-23 ) qui, en outre, nous offre des accents romanches. 

Bonne lecture.

Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe