Pour la deuxième fois, nous avons été contraint·es de fêter Noël et la fin de l’année sous la menace du virus. Qui, en janvier 2020, se serait douté·e que les nouvelles vaguement inquiétantes venues de Chine allaient impacter aussi durablement et profondément la vie de la planète entière ?

Au moment où j’écris ces lignes, la pause hivernale vient de commencer. Ouf ! Les derniers jours d’école ont été très « chauds », avec un variant delta qui se répandait vigoureusement dans les écoles, provoquant une cacophonie de mesures diverses et variées, prises dans l’urgence. Certains cantons ont tenté d’anticiper les vacances ( tout en accueillant de nombreux élèves « sans solution de garde » ), d’autres, comme Neuchâtel, ont serré les dents. Mais tous sont passés par des moments difficiles.

À l’heure où vous lirez ces lignes, qu’en sera-t-il ? Le variant omicron aura-t-il lui aussi chamboulé la vie normale, ou les mesures sanitaires de janvier auront-elles permis de retrouver une certaine sérénité dans les classes ?

Ainsi donc, il semblerait que nous soyons entré·es dans une période où l’avenir devient difficile à anticiper et le présent plus compliqué à vivre. Que ce soit sur le plan climatique, (géo)politique ou sanitaire, les certitudes de nos sociétés « évoluées » et « développées » ont tendance à être remises en question.

En ce qui concerne notre action syndicale, le même phénomène est aussi présent. Toutefois, l’année 2022 commencera plutôt bien, avec un certain nombre de bonnes nouvelles. En effet, le Grand Conseil semble maitriser les comptes de l’État, qui après deux années difficiles restent encore équilibrés. Il n’y aura donc pas de mesures d’économie concernant l’école, ce qui est vraiment précieux. Nos salaires ne seront pas diminués, et il y aura même une petite amélioration pour beaucoup, avec le versement des échelons ordinaires et même le déblocage d’un échelon de la grille salariale. Notre caisse de pension est dans une forme éblouissante, ce qui permettra à la fois de diminuer les cotisations tout en accordant une prime aux retraité·es et une bonification d’intérêts aux actif·ves.

Sachons nous réjouir des choses positives et y trouver de l’énergie pour attaquer les défis qui nous attendent en 2022. La crise sanitaire, la question du congé maternité, les négociations salariales, l’évaluation à l’école obligatoire ( EDASCOL ) ou la formation professionnelle ( futur CPNE ) sont des dossiers importants, parmi d’autres, dans lesquels la voix des enseignant·es doit être entendue et écoutée. Oui, la période que nous vivons est pleine d’incertitudes, mais c’est aussi pour cela qu’elle recèle un formidable potentiel de changement. Saisissons-nous des possibilités qui nous sont offertes pour faire évoluer les choses.

Dans chacune de nos écoles, vous êtes nombreux·ses à vous investir pour le bien de votre collège, de votre centre scolaire et de l’institution dans son ensemble. Votre engagement revêt de multiples formes, dont l’action syndicale n’est qu’une option parmi d’autres. Le SAEN est là pour vous épauler dans vos efforts et pour continuer de faire évoluer l’école. Nous vous souhaitons une magnifique année 2022 !

Pierre-Alain Porret, président du SAEN