L’union fait-elle encore la force ?

Question rhétorique, titre volontairement provocateur, chacun·e se fera une idée à travers les quelques lignes ci-dessous. Ligne de conduite pour 2023, vision idéale et personnelle, quoi qu’il en soit, l’interrogation mérite qu’on s’y arrête quelques instants.

Intégrer une association professionnelle ou un syndicat, c’est manifester de manière claire son appartenance à un groupe, c’est affirmer des valeurs communes, s’engager à les défendre. « Gueuler » dans son coin, assis·e sur le canapé d’une salle des maitres·ses, vitupérer à l’encontre de ses représentant·es qui ne semblent pas suffisamment véhément·es à l’encontre des autorités n’apportent assurément pas grand-chose.

Depuis des décennies, les différentes associations cantonales œuvrent au mieux, en fonction de leurs moyens, à améliorer le statut et les conditions de travail des enseignant·es. Cette défense d’intérêts ou de soucis communs, de conviction, d’idées, nécessite de se regrouper, de s’unir sous une même bannière afin de faire entendre notre voix. L’union fait la force, elle permet d’apporter des réponses, des inspirations à des problématiques non ou insuffisamment traitées par les pouvoirs publics. Le rôle des syndicats est essentiel, non seulement pour mettre au défi les institutions, mais également en tant que force de proposition.

Cependant, il faut bien constater que cette union a tendance à parfois s’effriter. Les réalités locales, la particularité de nos systèmes scolaires cantonaux, les approches parfois très différentes des problématiques, la croyance qu’on peut très bien gérer les obstacles seul ne répondent pas à la logique de l’union.

Pourtant, je reste intimement convaincu de la nécessité de rassembler et rationaliser les forces. J’appelle de tous mes vœux que 2023 soit une année de rassemblement afin de mener les défis futurs.

Je vous souhaite à toutes et à tous une merveilleuse année 2023. 

David Rey, président du SER