Le Comité central du SEJB a pris position sur la Stratégie de la formation 2016 présentée par la DIP. Dans ses remarques générales, il salue la volonté d’apaisement et de consolidation affichée par le conseiller d’Etat Bernhard Pulver, et juge très pertinent de laisser un peu souffler le système scolaire bernois. Un système dont les multiples réformes, engagées ces dernières années, n’ont d’ailleurs de loin pas encore déployé tous leurs effets… Quant à affirmer que le canton dispose de structures appropriées et efficaces, le syndicat émet de sérieux doutes, en prenant pour exemple parlant la situation particulièrement difficile du premier cycle.

Et les moyens?

Au sujet du bilan des réformes («le pain quotidien des écoles bernoises ces dernières années»…), le CC relève plusieurs projets, considérés à tort comme achevés, où des problèmes parfois importants subsistent. Il cite notamment le fait que deux directions cantonales différentes (SAP et DIP) chapeautent parfois les mêmes classes de l’école obligatoire, ou encore le manque d’institutions ou autres foyers d’éducation dans la partie francophone du canton, non sans déplorer que les moyens d’enseignement liés au PER ne sont pas encore tous réalisés. Le SEJB ne pouvait manquer de s’arrêter à l’un de ses principaux chevaux de bataille actuels, en soulignant que six heures hebdomadaires par un-e auxiliaire ne peuvent suffire à assurer la sécurité des enfants, dans ces classes de 1ère H où les enseignant-e-s sont confrontés à des situations tout bonnement ingérables.

Du temps pour dialoguer!

Quant aux orientations stratégiques générales, et en particulier le dialogue pédagogique si cher à Bernhard Pulver, le SEJB soutient sans réserve l’idée en elle-même. Il s’inquiète par contre du manque de temps consacré à ces échanges, au moins durant leur phase d’introduction. Et de rappeler les déclarations (après expérimentation!) de Sylvain Connac le 5 mars dernier: pour que le dialogue pédagogique permette de gagner du temps, il faut impérativement lui en consacrer d’abord! Rappelant enfin que les syndicats réclament depuis de très nombreuses années une nouvelle analyse des fonctions, la dernière datant de plus de deux décennies, le comité central revient en conclusion sur deux problèmes cruciaux: l’absence de dispositif efficace en cas de dysfonctionnement d’une école, ainsi que le manque de réflexion quant au possible remplacement de certains manuels par des tablettes.