1. Brigitte Tombez. (2015). Apprendre avec plaisir et réussir. Hauterive: Nouvelles Éditions.

Ce livre s’adresse à toute personne intéressée à trouver ses propres stratégies mentales de réussite lors d’un apprentissage. Afin de pouvoir les utiliser dans le quotidien et de mieux comprendre celles des autres pour faciliter l’intercompréhension. C’est un ouvrage à lire crayon en main, à vivre avec des exercices pratiques auxquels on ne peut échapper, des conseils méthodologiques presque amicaux, une invitation à explorer joyeusement son propre monde mental. Un cheminement proposé après que l’auteure, lors d’un stage, se soit elle-même enthousiasmée de ses premiers pas dans la prise de conscience de son fonctionnement mental de réussite et que sa question fut: «Pourquoi ne me l’a-t-on pas dit plus tôt?» Elle a alors découvert la Gestion mentale, le Brain Gym, la Programmation neurolinguistique (PNL), ainsi que ses forces et faiblesses, tout en s’ouvrant à la tolérance à soi et aux autres.

2. Maria-Alice Médioni. (2016). L’évaluation formative au coeur du processus d’apprentissage. Des outils pour la classe et pour la formation. Chronique sociale. Préface de Charles Hadji.

On parle d’évaluation formative depuis cinquante ans, mais on manque d’ouvrages montrant comment la pratiquer. Maria-Alice Médioni réussit cet exploit: présenter d’abord en trente pages ce qu’est l’évaluation formative et pourquoi elle est une nécessité lorsqu’on veut, non pas conformer nos élèves, mais former leurs esprits au travail intellectuel. Pourquoi aussi la rendre possible dans tous les lieux de formation demeure un défi à relever pour nos démocraties. C’est dans le but d’atteindre ces fins, clairement explicitées, que les cent-septante pages suivantes offrent aux enseignants ce cadeau: un «outillage instruit» leur donnant la possibilité de se prouver en classe la fécondité de l’autorégulation et de l’analyse réflexive. Oui, des dizaines d’outils et de techniques, éprouvés par l’auteure avec ses étudiants en formation des maîtres et par sa communauté de recherche du GFEN. Charles Hadji remercie l’auteure. Nous aussi!

3. Pierre Vianin. (2016). Comment développer un processus d’aide pour les élèves en difficulté?  De Boeck.

Ce projet personnel d’intervention (PPI) est présenté comme le fil rouge de tout processus d’aide. Cette méthodologie de travail, procédure de résolution de problème, émane du travail rigoureux de lutte contre l’échec que mène Pierre Vianin. Ancré sur cette conviction: le sujet en difficulté doit tenir le rôle central dans la résolution de son problème, être auteur de la problématique spécifique à établir pour qu’elle soit au coeur de sa démarche, puis être l’acteur principal du projet dans la phase de remédiation. L’intervenant est là pour l’aider à analyser la situation et à fixer des objectifs, mais, in fine, c’est le sujet lui-même qui doit piloter le processus. Clairement décrit, analysé par une écriture de grande qualité, ce PPI se révèle être fort intéressant pour qui cherche à établir un projet différent pour tout élève ou adulte en difficulté. Les problématiques concernées sont larges.

4. Grégory Chambat. (2016). L’école des réac-publicains. La pédagogie noire du FN et des néoconservateurs.  Libertalia.

L’auteur est enseignant, il coanime le site et la revue Questions de classe(s). Son dernier livre montre l’école comme champ d’intervention privilégié d’une galaxie intellectuelle et médiatique caressant le rêve de rétablir un état scolaire – et social – ancien. Nous connaissons ces «réac-publicains» dont il parle (Brighelli, Finkielkraut, Zemmour…), évoquant inlassablement l’effondrement du niveau des élèves et la décadence de l’institution pour en appeler à un redressement de l’école qui préfigurerait la restauration de l’ordre et de la nation. Leurs virulentes polémiques s’inscrivent dans une tradition méconnue, celle de l’intérêt jamais démenti de l’extrême droite pour l’éducation. Cet ouvrage relate l’histoire de cette «pédagogie noire» et décrypte ses déclinaisons contemporaines afin d’en révéler les enjeux sociaux et idéologiques. Pour retrouver le chemin d’une pédagogie de l’émancipation.