Dominique Grootaers et Francis Tilman. (2022). Les pédagogies actives en héritage. Pour éduquer aujourd’hui. Éd. Chronique Sociale.

Les pédagogies actives sont plus que jamais dans l’air du temps. Elles sont montrées ici comme un vaste territoire éducatif qui offre de multiples visages, tout en partageant des traits communs.

Les auteur·es offrent un panorama les représentant. La première partie du livre contient une intéressante Petite Histoire du vocabulaire parlant des pédagogies actives. Des mots qui ne s’expliquent que par un bref retour sur le passé qui les replacent dans leur cadre historique. Les parties suivantes présentent les pédagogies actives des pionniers. Puis les pratiques placées sous cette appellation sont questionnées dans leurs variations, leurs divergences.

Le livre finit avec la question : ces pédagogies ont-elles échoué ? Le bilan est en demi-teinte : Les obstacles entravent leurs applications à large échelle, mais elles rayonnent pratiquées en réseaux ( écoles, associations ).

René Knüsel et Fabrice Brodard (dir). (2021). Qui châtie bien… Éd. Antipodes.

Le comportement des parents envers leurs enfants a beaucoup évolué depuis les années 1980, en Suisse comme ailleurs. Mais les différences culturelles ont été peu approfondies et ce livre comble cette lacune par une approche multidisciplinaire accueillant les points de vue de chercheur·es et praticien·nes. Cet ouvrage donne également la parole à des spécialistes établi·es en Afrique comme en Europe. La confrontation culturelle des comportements à l’égard des enfants est en effet considérable, puisque même à l’intérieur d’un pays aussi petit que la Suisse, les sensibilités, les pratiques familiales ou celles des services spécialisés, diffèrent beaucoup d’une région à l’autre. Ce qui était toléré hier, comme le travail forcé des enfants, ne l’est plus aujourd’hui. Une réflexion globale qui intéressera toute personne concernée par les modes d’éducation différents, au sein d’un même État ou entre pays.

Anne-Louis Nesme. (2020). Cultiver la relation enfant-nature. De l’éloignement à l’alliance. Éd. Chronique Sociale.

Le constat est frappant : de nos jours, trop d’enfants ne vivent ou ne jouent plus assez hors de chez eux, rivé·es devant leurs écrans. Privés de nature, d’un espace de ressources, de plaisir et d’apprentissage, leur développement et leur bien-être peuvent en être impactés. Comment réagir ? Comment ces futur·es citoyen·nes auront-ils, auront-elles à cœur de protéger cette nature qu’ils et elles connaitront aussi mal ? Cet ouvrage propose des ressources issues d’expériences et de terrains variés – petite enfance, école, cité – pour cultiver la relation enfant-nature. La situation écologique impose plus que jamais cette prise de conscience. Certains médecins japonais proposent ainsi un « bain de forêt » une fois par mois ! L’auteure, mère de trois enfants, formatrice dans le champ éducatif et médicosocial, est directrice pédagogique de la formation continue en Sciences humaines et sociales à l’Université catholique de Lyon.

James Gillies. (2022). Aux sources de la matière. Le boson de Higgs. Éd. Quanto.

Le 14 juillet 2012, le CERN annonce la découverte du boson de Higgs, une particule fondamentale dans notre compréhension de l’Univers. C’est grâce à elle, et au champ qui lui est associé, que certaines particules élémentaires acquièrent une masse. Théorisée en 1964, il aura fallu près de cinq décennies pour confirmer expérimentalement son existence. Et pour cause : ce boson n’apparait qu’à l’occasion d’une collision sur un milliard environ au LHC, le Grand Collisionneur de hadrons du CERN. Cette découverte vaudra le prix Nobel de physique à Peter Higgs et François Englert et propulsera le CERN sous le feu des projecteurs mondiaux.

L’auteur, chef adjoint du groupe « Éducation, communication et activités grand public » au CERN retrace, dans ce livre, l’histoire captivante de cette époque et à travers elle, celle du CERN. Il montre la capacité de l’humain à se donner les moyens d’atteindre ses objectifs.