J'éduque, donc je lis!

J'éduque, donc je lis!

 

 

 

Alexandre Fontaine. (2015). Aux heures suisses de l’école républicaine. Un siècle de transferts culturels et de déclinaisons pédagogiques dans l’espace franco-romand. Ed. Demopolis.

Le sous-titre du livre dévoile la manière de l’auteur de regarder la pédagogie comme une histoire de passeurs de savoirs, de valeurs, de pratiques qui ouvrent les frontières territoriales. Et conduisent à un intense co-pillage. En oubliant parfois qu’une pédagogie transférée est forcément transfigurée par le poids de la culture locale, régionale, nationale et son inévitable retraduction d’un contexte à l’autre. Autant de questions vives d’hier. Qui perdurent. L’auteur, détective passionnant, suivant le pédagogue Alexandre Daguet (1816-1899), révèle le dessous des cartes d’une construction plus internationale qu’on ne le pense souvent, de nos structures scolaires, de nos pratiques enseignantes. Soulevant le couvercle du chaudron de la pédagogie, il révèle son jeu complexe d’absorptions et réinterprétations des pensées de l’éducation. Notre Educateur n’étant pas étranger à cette histoire. Humaine.

 

Héloïse Durler. (2015). L’autonomie obligatoire. Sociologie du gouvernement de soi à l’école. Presses universitaires de Rennes.

Très jolie recherche menée dans une école genevoise pour permettre une meilleure perception des enjeux pédagogiques, cognitifs et sociaux de la forte valorisation actuelle de l’autonomie de l’élève à l’école élémentaire. On connaît le paradoxe de ce «sois autonome!». L’auteure nous permet d’aller plus loin. Percevoir l’idéal, les préoccupations et les difficultés des enseignants qui utilisent certains dispositifs pédagogiques dits «de l’autonomie». Faire apprendre des savoirs et faire respecter des règles aux élèves, sans avoir à intervenir de manière contraignante: tant que les élèves s’approchent de cet idéal, les enseignants estiment «faire leur boulot» sans que cela pose de problème particulier. Or, bon nombre d’élèves ne correspondent pas à cet idéal. Les enseignants se retrouvent alors face à des contradictions dans l’exercice quotidien de leur métier, bien mises en évidence par l’auteure.

 

 

Bernard André et Jean-Claude Richoz. (dir). (2015). Parents et enseignants. De l’affrontement à la coopération. Ed. Favre.

Il y a les élèves bien sûr. Et les parents et les enseignants qui devraient collaborer pour les mener vers la réussite. Or, ce qui semblait naguère un contrat de confiance réciproque, devient parfois aujourd’hui un échange de méfiances. Certains parents contestent les notes et les sanctions, critiquent les enseignants, allant parfois jusqu’au harcèlement. Et ceux-ci accusent les parents d’être trop absents, trop intrusifs, n’assurant pas leur devoir d’éducation. Comment réagir face à ces dérives? Ce livre passe en revue les sujets d’opposition qui peuvent surgir entre enseignants et parents. Quatorze chapitres pour tout mettre sur la table. Et proposer de nombreuses pistes pratiques pour désamorcer les conflits et permettre de mieux se comprendre. Car, nous le savons, c’est d’un partenariat fécond et constructif dont les élèves ont besoin. Et non d’une guéguerre néfaste au-dessus de leurs têtes.

 

 

Richard Wittorski, Olivier Maulini & Maryvonne Sorel (éds). (2015). Les professionnels et leurs formations. Entre développement des sujets et projets des institutions. Ed. Peter Lang.

Notre développement professionnel s’inscrit dans un espace social dont nous ne sommes pas les maîtres. Cette recherche le confirme: les conditions de travail et les normes en vigueur dans tout contexte, public ou privé, peuvent s’imposer aux personnes, même quand elles sont organisées en contre-pouvoirs. Mais… les nouvelles exigences professionnelles d’autonomie individuelle, de prise d’initiative et de contribution active à la pérennité de son emploi, n’ont pas uniquement pour effet d’augmenter la pression sociale, elles ne font pas qu’opprimer ou condamner à de nouvelles formes de servitude volontaire. Ces exigences – un mélange complexe de demandes de conformité et d’intelligence – favorisent aussi les prises de pouvoir des travailleurs. Essentiellement sur les zones d’incertitude et de résolution de problème. Les enseignants bien formés et fiers de leur expertise le prouvent chaque jour.

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