Une école qui accueillerait tous les enfants,

Chacun selon ses besoins,

Chacun selon ses capacités,

Pour en faire les citoyens de demain

Et les préparer à embrasser la carrière d’être humain,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas…

Une école obligatoire sans moyennes arithmétiques,

Mais avec une évaluation constante, formative et stimulante,

Sans fiches d’objectifs longues comme le bras,

Mais avec des tests de compétences bien élaborés,

Une école obligatoire qui formerait plus qu’elle ne sélectionne,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas…

Une école avec des profs qui évolueraient avec leurs élèves,

Qui grandiraient au fil des générations

Avec des enfants qui leur sont confiés pour le meilleur et le meilleur encore,

Qui sortiraient de leurs mains plus mûrs, plus autonomes, plus libres,

Qui passeraient d’un cycle à l’autre avec bonheur et curiosité,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas…

Des directions d’école qui pondéreraient la ponte de directives,

Qui comprendraient que l’administratif ne supplantera jamais l’humain,

Pour lesquelles l’enfant au centre ne voudrait pas dire au centre du réseau,

Avec ses multiples spécialistes n’oeuvrant qu’aux heures de bureau,

Qui se refuseraient de faire des écoliers des objets d’études déshumanisés,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas…

Une école qui saurait bien accueillir les parents,

Parents qui élèvent, eux-mêmes anciens élèves,

Tout bien formatés ou ruant dans les bancs,

Qui ne penseraient plus faire au mieux en poussant leurs enfants

À adopter des comportements plus scolaires que l’école,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas…

Une institution scolaire unanimement reconnue,

Aimée des autorités et chérie des citoyens,

Vivante des engagements de tous et de chacun,

Ouverte sur le monde, intégrée à la vie, lieu sûr et protégé,

Où enseignantes et élèves cultiveraient la plus belle des harmonies,

Ça n’existe pas, ça n’existe pas… et pourquoi pas?