Le 3 décembre dernier s’est tenu le 7e Forum HEP. Le thème de ce dernier collait particulièrement bien avec l’actualité. En effet les ICT (ou MITIC dans le PER) se trouvaient au centre des débats. Je profite de l’occasion pour signaler qu’une enquête sera faite auprès de tous les enseignants afin d’établir leurs divers besoins en matière d’ICT. Si sur le fond le comité adhère à ce projet, la forme et la mise en place des formations devront être analysées avec soin.

Je tiens tout d’abord à remercier la direction de la HEP de son engagement dynamique dans l’organisation de ce forum. Les divers ateliers présentés ont permis aux participants (merci aux membres de l’Aveco présents) d’élargir leurs connaissances dans le domaine. L’informatique fait désormais partie intégrante de notre quotidien professionnel. Il n’y a pas un jour où l’on ne fait référence à un site ou e-mail consulté par un de nos membres. Mais l’utilisation personnelle de l’outil informatique ne signifie de loin pas que l’enseignant sera capable de l’appliquer à ses élèves.

À mon sens, notre première mission doit rester l’enseignement. Cela ne signifie pas que l’on doit ressortir la machine à stencil, mais une utilisation quotidienne de l’outil informatique (à tous les cours dispensés!) m’apparaît comme utopique et tout simplement irréalisable. Nous devons vivre avec notre temps, mais nous devons surtout armer nos élèves à affronter le monde avec les meilleures dispositions possibles. Vouloir transformer les enseignants en animateurs multimédia patentés ne doit donc pas être admis.

Si l’outil informatique ne peut être évité, il faudra toutefois l’utiliser à bon escient et surtout de manière positive pour l’élève. Il faut donc qu’il y ait un gain au niveau pédagogique. Cette amélioration, prônée par de nombreux partisans de l’informatique, n’est pas forcément perceptible chez l’ensemble de nos adolescents. Ces derniers ne voient pas forcément le domaine multimédia comme un outil d’apprentissage, ils le perçoivent plutôt comme un amusement. Le danger réside bien à ce niveau: si les jeunes peuvent faire «reset» au milieu d’une partie interactive il en va tout autrement dans le domaine des apprentissages scolaires. Ceux-ci doivent être progressifs. L’élève devra donc utiliser ses compétences pour gravir de nouveaux échelons, mais je ne suis pas persuadé que l’ordinateur soit d’un grand secours à ce niveau.

Pour conclure, je tiens à signaler que tous ces outils ont un prix. Certains parents n’ont tout simplement pas les moyens financiers pour satisfaire aux désirs de leurs chérubins. Dès lors, si l’on veut tendre vers une certaine égalité, on ne peut tout simplement pas obliger tous les ménages de notre canton à se doter d’ordinateurs...