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Jean-Michel Zakhartchouk. (2019). «Enseigner avec les erreurs des élèves.» Éd. ESF.

Indissociable de l’acte d’apprentissage, l’erreur fait partie du quotidien des enseignant ·es comme de leurs élèves. Elle est pourtant encore trop souvent mal perçue, voire sanctionnée. Faire travailler les élèves sur leurs erreurs, n’est-ce pas justement le meilleur levier pédagogique pour qu’ils·elles les évitent demain et apprennent de façon durable? S’appuyant sur des situations pédagogiques concrètes, cet ouvrage donne des clés pour «faire avec» l’erreur, dans un sens résolument positif, et pour l’utiliser comme un matériau collectif dans la construction du savoir. Une des spécialités appréciées de l’auteur est de s’appuyer sur de très nombreux témoignages d’acteurs et d’actrices sur leurs pratiques de classe. Souvent des militant·es engagé ·es dans la lutte contre l’échec scolaire qui (dé)montrent comment l’erreur inscrite au coeur de la dynamique de leur enseignement devient tremplin d’apprentissage.

 

Serge Boimare. (2019). «Retrouver l’envie d’apprendre. Comment en arriver à une école de la réussite pour tous?» Éd. Dunod.

Comment obtenir la participation active des élèves dans une classe hétérogène? Comment aider celles et ceux qui ont encore besoin de progresser dans la maitrise des savoirs de base quand il faut «faire le programme»? Comment soutenir les meilleur·es et les mener à l’excellence, sans marginaliser celles et ceux qui semblent refuser l’e¸ort intellectuel? Serge Boimare, devenu une référence pour la communauté éducative depuis la parution de ses deux livres L’Enfant et la peur d’apprendre et Ces enfants empêchés de penser, parle de ce défi à relever. L’essence de son savoir pédagogique repose sur sa recherche des éléments déclencheurs des blocages. Une pratique simple peut être une première étape pour espérer cette réussite de toutes et tous: consacrer une heure journalière au nourrissage culturel par des récits fondateurs de notre culture et, à partir d’eux, entrainer les enfants à s’exprimer oralement et par écrit. Pour penser.

 

Céline Alvarez. (2019). «Une année pour tout changer et permettre à l’enfant de se révéler». Éd. Les arènes.

«En matière d’éducation, tous les regards sont dirigés vers l’enfant. Nous cherchons en lui ce que nous pouvons changer pour qu’il assimile enfin ce que nous souhaitons lui inculquer. Toute la pression est sur ses épaules. Pourtant, le facteur déterminant, c’est nous; notre capacité individuelle et collective à respecter ses lois naturelles de développement.» Pourquoi l’auteure de cette pensée, après avoir vendu son livre Les Lois naturelles de l’enfant à plus de 220 000 exemplaires en France, et l’avoir vu traduit en treize langues, est-elle autant adulée que méprisée? Pourquoi, après qu'elle a été invitée par la ministre belge de l’Enseignement à accompagner 750 enseignant·es pendant une année scolaire, son second ouvrage fait-il déjà un tabac? Est-ce parce qu’elle dit «Une année peut tout changer»? Ou ajoute «sans moyens supplémentaires»? Et si on la lisait pour comprendre le phénomène?

 

François Ansermet. (2019). «Prédire l’enfant». Éd. PUF.

Les possibilités en matière de prédiction génétique, ouvertes par les technologies biomédicales, suscitent espoir et inquiétude. S’appuyant sur les questions cliniques suscitées par ces technologies et sur des références littéraires et mythologiques, l’auteur ouvre la réflexion. Ce que révèle la clinique, c’est que l’origine peut sans cesse être rejouée dans les tourbillons du devenir. L’enfant ne cesse de s’inventer à travers ses propres réponses. Inattendues. Entre le passé et le futur, la béance du présent o¸re à chaque sujet la possibilité d’un acte qui l’amène au-delà de ce qui avait été prédit. L’enfant, par ses choix, résiste à ce qui le·la détermine: son devenir reste imprévisible. Du mythe de l’oracle aux cas les plus contemporains de prédiction génétique, l’enfant à naitre, dès lors qu’une société prétend le «prédire», nous oblige à une vigilance critique sur le statut des possibles.

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