Les employés de la fonction publique du canton de Fribourg ont été près de 4'000 à débrayer une heure le mardi 30 avril, entre 9h00 et 10h00. Ils ont voulu protester contre la réforme en discussion de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat (CPPEF).
Ce débrayage est intervenu après la manifestation du 20 février 2019 qui avait vu plus de 4000 employé-e-s descendrent dans la rue. Depuis les négociations entre le Conseil d'Etat et les syndicats n'ont guère avancé. Les syndicats ont fait des propositions concrètes pour limiter les pertes de rentes : ils entendent bien maintenant que le Conseil d’Etat entre très sérieusement en matière sur ces propositions et revoit son financement à la hausse. Au terme de l’analyse approfondie des trois variantes proposées par les autorités, les associations sont également interloquées par le manque d’anticipation, d’abord, et par la précipitation dont a ensuite fait preuve l’Etat dans sa gestion du dossier.
Les propositions des associations montrent à l’évidence que des meilleures solutions que celles proposées par le Conseil d’Etat existent pour limiter les pertes pour le personnel et pour garantir une symétrie des sacrifices, malgré le passage en primauté de cotisations. Les syndicats attendent désormais que le Conseil d’Etat ouvre enfin un processus de négociation sérieux et fasse des propositions dignes. Pour eux, il est le seul responsable de la situation et il restera le seul responsable si la réforme échoue. Il leur est insupportable que le Conseil d’Etat, par la voix de son responsable des finances, accrédite la thèse selon laquelle le personnel de l’Etat serait privilégié et que la responsabilité de la réforme ne lui incombe pas directement. Ils soulignent que le personnel de l’Etat ne se bat pas pour des privilèges, mais seulement pour obtenir les conditions de retraites que l’Etat employeur doit lui garantir, légalement.
Le Conseil d'Etat a informé qu'il considère ce débrayage illicite. Les syndicats ont été choqués de cette « Information » (pression) dont les partenaires sociaux n’ont pas été informés préalablement. Le personnel est très inquiet et remonté face au projet de révision de la Loi sur la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat (CPPEF) qui péjore en l’état de manière très importante leur conditions de retraite : les pertes peuvent aller jusqu’à -25%.
Sur le fond, l’appréciation, par le Conseil d’Etat, du caractère « illicite » du débrayage et des actions organisés le 30 avril est totalement erronée pour les syndicats :
- Le Conseil d’Etat se fonde sur une modification de la Loi sur le personnel de l’Etat de Fribourg (LPers) qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain uniquement. Cette argumentation est incorrecte et indigne.
- En refusant le droit de débrayer et d’organiser des actions, le Conseil d’Etat bafoue un droit constitutionnel.
- L’ampleur des péjorations légitime le fait que le personnel puisse s’exprimer librement compte tenu de la situation.
Les syndicats n’acceptent pas que le personnel puisse être sanctionné pour avoir défendu ses intérêts et exprimé des craintes légitimes.
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