Coup de tonnerre dans le ciel de Nidau!

Coup de tonnerre dans le ciel de Nidau!

Dans l’agglomération biennoise, la commune de Nidau est germanophone et ne propose donc que des écoles en langue allemande. Ce qui ne nuisait nullement aux familles francophones de cette bourgade, puisqu’elles avaient la possibilité, jusqu’à cet automne, de scolariser leurs enfants à Bienne, dans la langue de Rousseau. Seule condition: assurer eux-mêmes le déplacement de leur progéniture du domicile jusqu’à l’école.

Or la convention ad hoc a été rompue fin novembre, lorsque les édiles de Nidau y ont mis fin brutalement, par mesure dite d’économie. Dès août 2014, tous les enfants de la commune seront donc scolarisés à Nidau, en allemand. Les arguments des politiques: le coût de scolarisation de ces élèves et le principe de territorialité. Voilà une véritable douche froide pour toutes les familles francophones de Nidau! Et plus avant, un lot de questions...

Ce changement induira-t-il réellement des économies? L’écolage que la commune de Nidau payait à Bienne représente ce que coûte un élève à la commune, qu’il soit scolarisé sur son territoire ou ailleurs. De plus, les enfants francophones ou allophones coûteront désormais davantage que les autres, en mesures d’apprentissage particulières, puisqu’ils devront tous bénéficier du DAZ (cours d’allemand pour apprendre la langue de scolarité).

Mieux: cette (soi-disant) mesure d’économie va toucher suffisamment d’élèves pour qu’il faille ouvrir une classe supplémentaire et donc engendrer des coûts pour la commune; sauf si l’on accepte de faire exploser les effectifs de classes actuels, donc de faire porter une charge supplémentaire de mesures diverses aux enseignants, avec les conséquences qu’on peut aisément imaginer...

Quant aux conséquences générales de cette décision, il est évident qu’elles ne redoreront pas le blason de Nidau. La publicité ainsi faite n’encourage pas les Romands à aller vivre dans une telle commune. Elle incitera même certainement les Nidowiens francophones à réfléchir sur leur lieu de domicile.

Plus généralement, le signal n’est pas prometteur: faire des économies sur le dos d’une minorité francophone, voilà qui bafoue le principe d’ouverture à la diversité culturelle, un des fondements majeurs de la Confédération, et même d’un canton si fier d’être un pont entre les communautés linguistiques...

Un référendum communal, initié par le PRR (parti radical romand de Nidau) a toutes les chances d’aboutir… L’espoir de tous: que Nidau revienne sur cette décision qui ternit considérablement sa réputation.

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