David, tu peux me dessiner un président du SER ?

Une plage de sable fin, des palmiers, des eaux turquoises, voilà le dessin qui aurait pu accompagner mon imagination tout au long de cet été. Mon imaginaire était tout autre. L’esprit avait certes besoin de s’échapper après une fin d’année scolaire chargée, mais ces pensées étaient rapidement rattrapées par des réflexions beaucoup plus terre à terre. La prise de fonction approchait.

Cette période fut accompagnée des traditionnelles questions d’ami·es ou connaissances, qui souvent par simple curiosité, mais également parfois avec une teinte de provocation voire de sournoiserie me demandaient : « Mais ça fait quoi un président du SER ? »

Je tentais alors d’ébaucher les contours de cette fonction qui certes imaginée demeurait en réalité encore inconnue : gestion, organisation, représentation … ces substantifs fusaient mais restaient encore flous. Le trait n’allait pas tarder à s’affiner.

En juillet déjà, le congrès du Comité syndical européen me permit de découvrir une part de la tâche qui m’était confiée : les relations avec nos collègues européen·nes. Les liens rapidement tissés auguraient de futures rencontres et réflexions communes.

Il aurait cependant été présomptueux de prétendre avoir apprivoisé la fonction de président du SER après ces seules journées. Le chemin était certes éclairé, mais il y avait encore quelques pas à effectuer avant de plonger dans le grand bain. La conférence de presse de rentrée du 8 aout ressembla à une lame de fond. Soudain, plus question de se cacher derrière un papier calque, pas le temps d’hésiter sur la teinte à donner, le coup de crayon devait être sûr.

Face à un parterre de journalistes nombreux, la conférence de presse s’est bien déroulée. Une légère montée d’adrénaline permettait de rapidement gommer les accros et hésitations d’usage. La couverture médiatique fut tout simplement idéale. Les représentant·es de LCH et du SER ont été mis·es à contribution et ont pu apporter leur vision de la situation au sujet de la pénurie d’enseignant·es, de l’arrivée des élèves ukrainien·nes ou encore de la coordination nationale. La journée se terminait tardivement, mais avec le sentiment d’avoir réussi à faire passer notre message.

David, tu peux me dessiner un président du SER ? voilà déjà une esquisse.

David Rey, président du SER