Un service à réorganiser, absolument

Un service à réorganiser, absolument

Depuis le début de l’année scolaire 2013-2014, on a vu l’apparition de quelques fonctionnements administratifs inhabituels au Service de l’enseignement jurassien. Le SEJ a fait part rapidement aux nouveaux responsables du SEN de ses étonnements à ce sujet. Malheureusement, cela ne s’est pas ralenti. Une certaine accentuation a même été constatée depuis la dernière rentrée scolaire.

Interpellé par un journaliste de la presse locale, j’ai déclaré que je n’avais jamais vu, en dix ans de fonctionnement au SEJ, un tel «pétchi» dans un service. Cette expression m’a valu des réactions assez vives de personnes que je ne citerai pas et qui manifestement me connaissent mal. Leur agressivité m’incite non à m’écraser, mais à expliquer.

Le 3 juillet 2014, j’écrivais au SEN pour obtenir des renseignements quant à des dossiers d’enseignant-e-s pour lesquels le SEJ avait entrepris des démarches quelques mois auparavant, et dont nous étions sans nouvelles, malgré des rappels pour plusieurs d’entre eux. Evidemment, aucune réponse n’est encore arrivée. Le chef de service en partance a juste fait une allusion à ce courrier à la faveur d’une réponse à un courrier électronique relatif à un tout autre sujet.

Voyons plus en détails quelques situations parmi la douzaine (dont certaines collectives) évoquées dans notre courrier du 3 juillet. Incroyable mépris. Une enseignante a découvert en effectuant ses règlements par internet que l’état de son compte ne permettait pas d’effectuer tous les paiements souhaités. La raison était simplement que son salaire net avait été réduit de 80% passant de 3424 à 684 francs. Cette ponction a été réalisée sans aucun préavis et sans aucune explication! Le SEJ a condamné la manière de procéder et demandé que pour le moins une justification soit envoyée à cette enseignante. En date du 23 mai, le chef de service sortant indiquait à cette enseignante qu’elle était payée pour quinze leçons alors qu’elle n’en dispense que treize. Et la lettre se concluait ainsi: «En cas de contestation de votre part, nous restons à votre disposition pour convenir d’un rendez-vous ou alors une décision formelle pourra vous être rendue.»

En clair, et cette manière de faire s’est répétée dans d’autres cas, encore récemment, une modification de statut ou de salaire n’est pas une décision. A la demande de l’enseignante, qui parallèlement voyait son salaire de mai amputé à nouveau, mais «seulement » de 900 francs, le SEJ est intervenu pour démontrer que leur explication lacunaire n’était pas suffisante et que sa rémunération devait porter sur treize leçons. Au moment où nous écrivons ces lignes, un rendez-vous a été promis, mais pas encore fixé.

Parmi les situations rappelées dans notre courrier du 3 juillet, plusieurs relevaient de salaires modifiés sans explication. Autre cas: un enseignant avait été entendu dans une affaire dénoncée par des parents. Il y a une année exactement désormais, le SEJ demandait pour la première fois qu’une décision soit prise à ce sujet, favorable ou défavorable à l’enseignant, mais une décision. Ce terme de «décision» doit effrayer le SEN puisque l’on attend encore.

Autre problème récurrent, les salaires et allégements pratiqués pour les enseignants spécialisés. Là, c’est la théorie de la géométrie variable qui s’applique à l’évidence. On s’appuie sur des textes différents; les interprétations changent d’un responsable à l’autre, alors que la responsabilité d’application devrait être donnée à une seule personne. Toujours est-il que cette demande d’harmonisation des pratiques est pendante depuis plus d’une année.

On ne peut terminer sans évoquer l’application de l’allégement pour raison d’âge. En 2008, il était prévu dans le cadre des 51 mesures d’économie de supprimer une leçon d’allégement dès 50 ans. Le SEJ a proposé une alternative rapportant au moins autant que la mesure initiale. Cette proposition alternative a réussi à convaincre le Gouvernement d’abord, le Parlement ensuite, qui, fin 2008, a adopté avec 90% d’avis favorables la proposition venue du SEJ. Une directive a été élaborée ensuite par le Département pour une entrée en vigueur au 1er  août 2009. Quelle surprise de constater le 4 juin 2014, lors d’une séance entre le Département et le SEJ, que le chef de service ne connaissait ni les décisions du Parlement, ni l’existence de la directive. Le SEJ avait ainsi sa réponse quant à des dossiers en lien avec cet allégement appliqué bizarrement.

Le SEJ a attribué ces tâtonnements à un défaut de «jeunesse», la plupart des responsables du service étant en activité depuis peu. Nous étions convaincus que des améliorations se produiraient dans le temps. Or, depuis la rentrée d’août, le secrétariat du SEJ est assailli de demandes d’enseignante- s, de président-e-s de commissions d’écoles, de parents, qui ne comprennent pas certains changements de salaires ou d’organisation, réalisés encore et toujours sans explications et sans décisions. Le SEJ n’a eu d’autre choix que de demander à la ministre de s’intéresser à ces trop nombreux dysfonctionnements administratifs. Des tâches opérationnelles qui ne sont pourtant pas de son ressort.

Le SEJ a toujours été disposé à collaborer avec les services cantonaux pour trouver les meilleures solutions assurant un fonctionnement de l’école satisfaisant les élèves, les enseignant-e-s, les parents et les autorités. Cette collaboration n’a plus été sollicitée depuis un peu plus d’une année par le SEN. Mais cela pourrait changer dans un avenir proche.

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