On le sait et on le déplore dans tous les milieux syndicaux, une majorité bourgeoise règne sur le Grand Conseil bernois, qui met à mal l’école et ses professionnels. Le 6 mars à Tramelan, Bernhard Pulver et le Comité central du SEJB ont exhorté quelque 800 enseignants à tout faire pour renverser la tendance, cette fin de mois par les urnes.

A trois semaines des élections cantonales, véritable scrutin de tous les dangers, et à deux mois d’un vote tout aussi crucial sur les caisses de pensions, elle ne pouvait que sentir la politique à plein nez, la 14e Journée des enseignants! Tôt le matin déjà, le directeur de l’Instruction publique appelait ses auditeurs à remplir mieux que jamais leur devoir politique. Jugeant le bilan du Gouvernement plutôt positif, dans ses intentions en tous les cas, il s’exclamait: «Le gros problème de la législature? La majorité de droite au Parlement! Je vous en prie, votez et faites voter pour changer cette situation!» Il reste que la droite cartonne actuellement dans le canton. Le danger plane sur le Gouvernement aussi, ne l’oublions pas, avec les velléités agrariennes affichées de bouter Philippe Perrenoud de son siège.

Un double mot d’ordre donc, pour tous les enseignants. D’abord, choisir les bons candidats: ceux parmi les élus en place qui se sont réellement engagés pour défendre l’école, la profession enseignante et la fonction publique (il suffit de s’intéresser sur la Toile aux votes des députés pour le savoir), et ceux dont les opinions ne font aucun doute. Ensuite, ne surtout pas laisser perdre un seul suffrage. L’abstentionnisme fait souvent le lit du camp bourgeois, on le sait.