La grille horaire du cycle d’orientation contient une quinzaine de matières différentes: langues, disciplines scientifiques, artistiques, culturelles, manuelles, sportives. Ce large éventail de branches, subtilement équilibré lors de l’introduction du Plan d’études romand, est une véritable richesse qu’il convient de préserver et de défendre.

En sus de ses missions de formation et d’orientation, le cycle d’orientation a comme but de «développer (chez l’élève), de manière équilibrée, structurée et par souci d’unité fondamentale de l’homme, à la fois l’intelligence, le sens des responsabilités, la volonté, la créativité, la mémoire, l’affectivité, la spiritualité et les dispositions physiques»*. Or, c’est l’ensemble des disciplines scolaires présentes dans la grille horaire qui, en s’assemblant telles les pièces d’un puzzle, concourent à l’atteinte de ces objectifs. Tout au long du parcours scolaire, les différentes matières permettent aux élèves d’acquérir un certain nombre de compétences: être capable de communiquer, de calculer et de raisonner, connaître son environnement (au sens large du terme), développer ses habiletés manuelles et ménagères, apprécier les arts, goûter les bienfaits de la pratique régulière du sport, savoir utiliser les nouvelles technologies, etc. Chaque branche apporte sa pierre à l’édifice afin de permettre aux jeunes de s’intégrer dans la société et dans le monde professionnel.

La pratique quotidienne de l’enseignement permet de mesurer l’importance de chacune des disciplines. Au cycle d’orientation, l’école reste obligatoire, mais son intérêt devient facultatif pour un certain nombre de jeunes. Cependant, la variété des matières scolaires donne à tous les élèves la possibilité de s’épanouir et de trouver leur voie. Alors que d’aucuns brillent dans la pratique des langues et des mathématiques, s’adonnent volontiers aux expériences scientifiques et aux réflexions, d’autres excellent en activités créatrices et manuelles, en économie familiale, en informatique, dans les arts ou dans le sport. L’exemple suivant devrait évoquer quelques souvenirs à bon nombre d’enseignants. Dans la classe se trouve un élève qui n’aime pas beaucoup l’école (c’est un euphémisme…) et qui suit passivement les cours. Toutefois, au fil des jours, vous apprenez que ce jeune suscite l’admiration de ses camarades parce qu’il a des aptitudes particulières dans une ou plusieurs disciplines. Et, en effet, lorsque vous le questionnez sur ce sujet, il se rengorge, s’anime et s’épanche parce que, dans ce domaine qui le passionne, il est épanoui.

La dichotomie entre les branches essentielles et les branches éducatives et culturelles, qui existait auparavant, a été supplantée par une distinction entre disciplines à niveaux et autres disciplines. Ce changement terminologique est vraiment positif parce que toutes les disciplines sont… essentielles.

* Loi sur le cycle d’rientation du 10 septembre 2009 (Article 4, alinéa 2.d).