J'éduque donc je lis - 11/2023

J'éduque donc je lis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Michel Desmurget (2023). Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital. Éd. Seuil.

Nos enfants lisent de moins en moins. Constat alarmant. Michel Desmurget rappelle que la lecture pour le plaisir est un antidote majeur à l’émergence du « crétin digita l», rivé à son écran. Des centaines d’études montrent le bénéfice de cette pratique sur le langage, la culture générale, la créativité, les capacités de rédaction, l’attention, les facultés d’expression orale, la compréhension d’autrui et de soi-même. Aucun autre loisir n’offre un éventail de bienfaits aussi large. À travers la lecture, l’enfant nourrit les trois piliers fondamentaux de son humanité : aptitudes intellectuelles, compétences émotionnelles, habiletés sociales. Michel Desmurget, docteur en neurosciences, identifie les leviers qui permettent aux parents de susciter le gout de la lecture chez l’enfant. Sans nier le rôle de l’école, il établit que celle-ci ne peut en aucun cas compenser un milieu familial trop peu stimulant.

 

 

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Manuel Perrenoud, Andreea Capitanescu Benetti, Sandrine Aeby Daghé (Dir). (2023). Faire forme scolaire commune ? Raisons éducatives – no 27. Éd. Interroger l’éducation. Université de Genève.

Cet ouvrage est né d’une curiosité collective de ses auteur·es à l’égard de la profusion de l’usage du concept de « forme scolaire », dans des publications récentes en sciences de l’éducation, en sociologie ou en philosophie de l’éducation.

On savait le concept utilisé communément pour désigner l’école de manière englobante, en évoquant son excès de formalisme et sa dimension traditionnelle. La question de la flexibilité de la forme scolaire abordée ici, prouve à elle seule que les contributions réunies mettent le concept de forme scolaire à l’épreuve de l’analyse. C’est à partir de différents ancrages que les écrits reflètent des manières singulières d’interroger des pratiques et des pédagogies au prisme de ce concept multidimensionnel. En l’adaptant et en le croisant avec d’autres concepts, on se met à penser autrement l’école, les institutions de formation et, plus largement les pratiques d’éducation.

 

 

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Boris Cyrulnik (2023). Quarante voleurs en carence affective. Bagarres animales et guerres humaines. Éd. Odile Jacob.

L’auteur, neuropsychiatre, revient sur l’importance d’un attachement sécurisé et sécurisant dans les premières années de la vie. Il démontre le caractère neuropsychologique de la violence humaine et ses origines, en se fondant sur l’observation du monde animal. Lorsqu’on observe un animal sain, seul, celui-ci est incapable de survivre. Mais en effectuant un parallèle avec le cerveau humain, il tire aussi cette conclusion : un cerveau sain sans altérité s’atrophie. L’auteur n’hésite pas à puiser dans ses propres blessures, sa condition de survivant de la guerre s’étant retrouvé placé dans une institution qu’il qualifie de « désert affectif ». Qui ne parlait pas aux enfants mais les brutalisait. L’observation du monde animal, ses liens avec le chien du voisin, lui permirent de s’évader de cette maltraitance. D’échapper à une carence affective lui faisant courir le risque de devenir un adulte violent.

 

 

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Patrice Romain (2023). Omerta dans l’Éducation nationale. Les chefs d’établissement sortent du silence. Éd. Le cherche midi.

Cette analyse concerne l’Éducation Nationale française, mais les enseignant·es suisses se sentiront souvent concerné·es. Pour la première fois, des principaux de collège et des proviseurs de lycée osent s’exprimer sur la réalité de leur métier. Car ils sont trop souvent contraints de se taire face aux dysfonctionnements qu’ils constatent. Leurs missions sont mises à mal et le climat scolaire s’en ressent. Pas de ça chez nous ? Patrice Romain a invité ses collègues à témoigner et en quelques semaines, il a reçu des centaines de messages. Quelles seraient les réactions en Suisse, si la même démarche était tentée ?

L’auteur démontre à quel point le mode de gouvernance adopté par l’Éducation nationale française peut être toxique et non-productif : manque d’exemplarité, de soutien et de reconnaissance, consignes hors-sol ... Un constat accablant qui reflète un mal-être bien réel et une colère qui gronde.

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