Une exposition itinérante, un colloque scientifique et des animations pédagogiques: dès cet automne et durant les mois qui suivront, plusieurs événements seront organisés conjointement par l’Association de Fontenay et la HEP-Vaud avec, en point de mire, Freinet, sa pédagogie et la place que celle-ci peut trouver dans l’école d’aujourd’hui.

L’Association de Fontenay? Le dossier du présent numéro rapporte les motivations de ces «amateurs, au sens noble du terme, passionnés par la chose publique et par la culture», désireux de lancer un débat sur les buts et le fonctionnement de l’école: «Le militantisme pédagogique paraît en berne actuellement (…), on parle de notes, de structures, de grilles horaires, mais qu’attend la société civile de son école?» (p. 2). Célestin Freinet a été choisi comme porte d’entrée des réflexions à mener, d’abord pour son courage pédagogique et les idées qu’il défendait. Idées marquantes et qui guident toujours, en ce début de XXIe siècle, de nombreuses et nombreux enseignant-e-s: «L’état d’esprit, l’ouverture vers des échanges de savoir et aussi vers la mise en valeur des initiatives des élèves que ce pédagogue propose m’ont enthousiasmé.» (p. 2) – «La société ne changera jamais si l’Ecole reproduit toujours les mêmes conceptions des individus, (…) les mêmes inégalités et discriminations. La pédagogie Freinet (…) représente une alternative progressiste de résistance et de transformation, car elle propose d’autres finalités pour l’éducation. » (p. 13) – « Nous avons plus que jamais besoin de Freinet, mais peut-être moins pour ses pratiques que pour les valeurs qui les sous-tendent (…), son sens de l’humain, (…) son souci permanent de la solidarité, ses convictions profondes dans la coopération qui constitue, selon lui, l’indispensable creuset de l’apprentissage de la démocratie.» (p. 15).

Entre témoignages et Histoire, un homme et un vaste mouvement à (re)découvrir; à inviter en classe, surtout.

Bonne lecture.