Dans la foulée de son appel au théâtre l’an dernier, la Semaine romande de la lecture propose de laisser l’oralité au coeur de l’édition 20151. Elle réservera la place d’honneur à la lecture à voix haute. De bouche à oreille.

De l’enfantine requête «s’il te plaît, lis-moi une histoire» à la représentation publique, la lecture à voix haute connaît de multiples déclinaisons. En classe, fréquente dans les premiers degrés, elle se raréfie plus tard. Un grand tort si l’on regarde toutes les habiletés que requiert et conforte l’exercice, qu’il soit pratiqué par l’enseignant-e ou les élèves. Notre dossier le souligne: lire à voix haute est d’abord et avant tout affaire de partage. Partage d’un texte qu’on a aimé ou appris à aimer – et donc compris!; partage d’émotions, de découvertes et de sens grâce à l’interprétation qu’on en fait; partage, tout simplement, de son plaisir de lire. C’est à cette ouverture aux autres, bien loin de l’épreuve orale menée pour évaluer les compétences de l’élève-lecteur, qu’invite la 11e Semaine romande de la lecture. Choix du texte, compréhension, appropriation; jeux de mots, de voix, de souffle, de ton, expression corporelle… les pistes d’approche foisonnent. Avec ce rêve, peut-être, de voir un jour organisés en Suisse romande des championnats de lecture à haute voix, tels que les vivent l’Allemagne et la France chaque année et qu’ont découverts tout dernièrement des jeunes Fribourgeois (lire aussi en page 59). Bonne lecture.